orphelins de l'Éden

12.07.2009

cristallisation

De passer la majorité de mon temps au paradis m'amène à réaliser que le plaisir des coïncidences au quotidien est en quelque sorte mis sur la glace. Pour faire des liens au fil des jours, il faut un minimum d'actions susceptibles de provoquer cette alchimie si délicieuse. Des actions comme des rencontres, des déplacements, des lectures, des bribes de conversation. Entre les murs du paradis, il n'y a que moi, Bo. et le gros chat Nougat. M., lorsqu'il y est, passe encore beaucoup de temps dans le sous-sol, à faire avancer les travaux, qu'il veut terminer avant 2010. Alors peu nombreux sont les petits synchronismes qui me font tant apprécier la perfection du cours des choses. J'imagine que cette magie ne sera que plus extraordinaire lorsque je pourrai reprendre contact avec elle.

De toute manière, en échange, j'obtiens une nouvelle sorte de magie, celle naissant à chaque regard porté sur la métamorphose de garçon. Ce que je vis auprès de lui, c'est un espace-temps précieux, une parenthèse unique. L'apprécier à sa juste mesure donc, pareil qu'un millésime rarissime.

Malgré tout, si je vis moins d'événements nés de mon contact avec l'extérieur, conséquemment, j'apporte moins d'eau au moulin de mon inspiration. C'est comme ça. J'ai toujours carburé aux joyaux disponibles ici maintenant. Aussi, je déteste ressasser toujours les mêmes idées, parler des mêmes choses. Bien sûr, j'ai des thèmes de prédilection, mais je ne veux pas en venir à ce point où je vous emmerde, où chaque billet n'est qu'une pâle copie du précédent. Je m'inquiète donc de la pérennité de mon blogue.

Peut-être était-ce pour moi l'occasion de me surpasser et d'arriver à puiser dans des ressources inconnues pour maintenir mon air d'aller? Il paraît que parfois, la contrainte nous pousse à explorer d'autres avenues, que de sortir de nos sentiers battus nous amène à découvrir que nous portons les moyens d'adaptation en nous, comme des clés inutilisées susceptibles pourtant de déverrouiller toutes les portes auxquelles nous nous frappons le nez. Reste à voir ce que les muses en diront, elles.

2 Comments:

At 7:34 p.m., Blogger Joanna said...

ah non il faut pas arrêter!!!
moi j aime ca te lire... meme si c est pas necessairement des trucs transcendants! j aime lire le quotidien. et tu verras, petit a petit, qd bo deviendra plus grand a chaque jour et que l hiver s estompera, le monde s ouvrera et toutes ces rencontres reapparaitront. tu decouvriras les autres mamans du quartier au parc, tu exploiteras a 100% toutes les merveilleuses ressources telles que les bibliotheques etc...
bisous
jo

 
At 8:33 p.m., Anonymous ziwi said...

En tant que membre de ton audience, je peux garantir que l'ennui est bien loin en te lisant et ce, à chaque message. :)

 

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