orphelins de l'Éden

11.06.2008

du nouveau dans les encyclopédies

Non, mesdames et messieurs, le messie n'est pas revenu parmi nous. Celui qui a permis à l'Homme de découvrir que le chemin vers l'amour naissait dans chaque coeur qui bat a pourtant dû sourire du haut de son éternité quand on a annoncé que Barack Obama était nommé à la présidence du pays le plus influent de notre ère. Un homme éloquent, charismatique, solide, posé, oui Noir ou plutôt mulâtre, élevé dans la foi musulmane, citoyen du monde surtout. Nos voisins du sud viennent de faire un choix qui ouvre sur un futur plus envisageable à tout le moins.

Dans son discours d'acceptation du titre qu'il venait d'acquérir au bout d'années d'efforts qui avaient souvent aspect de coups d'épée dans l'eau, le méritant a été réaliste. La situation des États-Unis n'est pas la plus brillante de son histoire, bien au contraire. L'administration Bush a saigné à blanc cette nation pourtant dominante sur l'échiquier mondial. Un scénario catastrophique pour la nouvelle équipe gouvernante dont le principal représentant est tout à fait conscient. C'est lui-même, ce fameux Barack Obama tant encensé par des millions d'humains tout autour de la planète, qui a averti son peuple: le chemin vers le mieux ne sera pas facile et vous n'aimerez pas toujours les décisions que je prendrai.

Ce qui me donne la chair de poule quand je l'écoute, c'est de réaliser à quel point il est aux antipodes de Georges W. Bush, à quel point ce nouvel élu est définitivement lumineux comme le jour en comparaison à cette nuit noire qui s'est abattue sur cette nation si déterminante dans la politique internationale pendant le règne pénible de huit années destructrices du fils pantin.

Est-ce qu'Obama va sauver le monde? Non, bien sûr que non. Il n'en a jamais eu la prétention d'ailleurs. Mais nous est-il permis de croire en des jours meilleurs avec son arrivée à la Maison Blanche? Je crois que oui, que cet espoir n'est pas trop exagéré. À ce propos, une dernière chose a retenu mon attention pendant son discours: il a impliqué l'individu dans le processus de changement, il a mentionné la responsabilité de chacun à faire tout son possible pour rebâtir une société où il fait bon de vivre. Ce genre de message-là, ce n'est pas une promesse vaine, c'est un appel à l'éveil.