orphelins de l'Éden

9.12.2008

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Aujourd'hui, malgré tout ce gris qui s'est déversé sur la ville, j'ai reçu de bons rayons. Les commentaires agréables sur ma personne se sont multipliés. Sb., un collègue, m'a dit qu'il aime bien quand je m'exprime parce que je le fais avec sincérité; Bt., une autre collègue, a souligné ma facilité à livrer de l''information aux autres; Ch., la secrétaire du onzième, m'a avoué me trouver des airs d'Européenne, surtout à cause de mon port; Jn., mon amie, m'a dit qu'avec moi, les choses sont simples. Tous ces bons mots, je les ai reçus avec grâce et humilité. Je ne me tortille plus pareil à un poisson poisseux pour échapper à ce genre de situation qui me met sous le projecteur comme je le faisais il n'y a pas si longtemps encore. Maintenant, je les accepte sans chichi parce qu'au fond, personne n'a tordu le bras à celui qui décide de m'offrir de la gentillesse. Qui suis-je pour ne pas accueillir ce beau cadeau spontané, surtout quand ces fameux commentaires agréables sont livrés simplement, avec candeur?

Avant, donc je me tortillais. J'avais de la difficulté à recevoir ce genre de cadeau. En fait, à bien y penser, j'avais de la difficulté à recevoir, point à la ligne. À ce propos, je remercie tout particulièrement mon amie Ch. que j'ai rencontrée au début de ma vingtaine et qui a dû me botter les fesses à plusieurs reprises afin de me faire apprendre la leçon et de s'assurer qu'elle me rentre bien dans le coco: donner est un plaisir, recevoir doit l'être tout autant. C'est la roue qui tourne.

Pas plus tard qu'aujourd'hui, pendant que tout ce gris gonflait les nuages, je l'ai à mon tour rappelé à mon amie-collègue Cht. La roue tourne. Quand elle donne, elle le fait de bon coeur, sans calcul, sans expectative de rétribution surtout qu'elle est la générosité sur deux pattes. Eh bien, ce matin, elle me racontait une histoire de noix de macadam qui ont cramé sérieusement. Flammes, alarme à feu, extincteur plus tard, Cht. a constaté qu'une suie noire et grasse avait salement cochonné la maisonnée. Frotte, frotte, aidée de son amoureux hier soir, mais sa maman et l'amoureux de celle-ci ont décidé de venir lui donner un coup de main pour poursuivre la dure tache ce matin. Cht., qui me le mentionne, s'inquiète pour eux puisque justement c'est un travail difficile. À mon tour, je la ramène à l'ordre: donner est un plaisir, recevoir doit l'être tout autant.

La roue tourne vraiment.

1 Comments:

At 10:36 p.m., Anonymous Anonyme said...

Ah notre chère L., que ferions-nous sans ce blogue? On "sècherait" un petit peu !!

En rentrant ce soir, retour au "frotte frotte" avec mon amoureux. On a "tiré les oreilles" à ma mère et son chouchou, Jy., tout en leur laissant savoir jusqu'à quel point leur gros coup de main (qui nous a sauvé un bon 2 heures de travail) est apprécié.

Et oui, il est aussi important de pouvoir recevoir qu'il l'est de donner. D'ailleurs, j'ai lu un passage intéressant sur le sujet qui m'a ouvert les yeux... ce ne sont pas tjrs des raisons altruistes qui nous poussent à donner plus que recevoir ;)

Bon week-end à tous =)

 

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