orphelins de l'Éden

9.04.2008

verre à moitié vide

Hier, au onzième, j'ai appris que nous mentons en moyenne deux fois par jour. Selon une collègue, nous mentons en fait beaucoup plus. En en discutant à plusieurs, nous en venons à la conclusion qu'il y a différents types de mensonges. Il y a les vrais de vrais mensonges, ceux qui sont calculés pour dissimuler une réalité que l'on ne veut pas révéler et puis, il y a les little white lies, ceux qui sont formulés presqu'inconsciemment pour ne pas offenser, du genre, répondre "ça va" à la fameuse question mille fois posée "ça va?", quand en fait, ça ne va pas tant que ça justement. Surtout, ne pas faire de vagues, surtout ne pas paraître pour un broyeur de noir, surtout ne pas embarrasser de son petit malheur l'autre interlocuteur.

Eh bien, aujourd'hui, quand Rm., un collègue, rentre dans la pièce où je suis installée pour travailler et qu'il me trouve seule parce que tous les autres sont partis profiter d'un bol d'air sur leur heure de dîner, et qu'il me demande "so tell me Lu, is it a good day or a bad day?" avec une véritable écoute, je réponds "well you know what, I think I'm having a bad day". Bien sûr, il demande pourquoi. Pour rien en particulier, vraiment. Je n'ai pas eu d'embrouilles avec personne, il ne pleut pas, je suis occupée au boulot, les gens sont agréables, mais entre les deux, entre good and bad, je penche plus pour bad aujourd'hui.

Arrivée à la maison, la communication ne passe pas bien avec M. Il s'adresse à moi sur les dents parce qu'il sent que quelques chose ne va pas. Quoi. Je ne sais pas. Pour lui, il doit absolument y avoir une raison, une cause. Non, vraiment. C'est une journée ordinaire, sans plus.

En préparant le souper, je lui dis que c'est sans doute le fait d'avoir repris le rythme, de ne plus être dans cet lieu serein des derniers jours. D'ailleurs, les derniers jours ont déjà remplacé les jours de détente. Alors les derniers jours, c'est la pisse du stress répandue aux quatre coins.

Il me semble que de reprendre le rythme me confronte à cette question fondamentale: suis-je heureuse? Oui. J'aime mon amoureux, j'ai un paradis, j'aime mon travail. Mais une part de moi me tire la langue et se moque de cette vie rangée qui me satisfait pourtant.

Je déteste sentir cette division de mes moi. Quand mes dimensions intérieures ne s'accordent pas et qu'une d'elle veut se démarquer du lot, mon équilibre émotionnel me fait répondre "bad day but don't know why, really".

Et puis, je crois qu'au fond, ce sont les hormones qui me foutent sans dessus dessous. La prise de vitex a repoussé le début de mon cycle et non, je ne suis pas enceinte. Juste une journée à oublier. Vivement le sang qui coule pour retrouver un teint uni, mais surtout, surtout, une émotivité moins bouleversée.

2 Comments:

At 7:57 p.m., Anonymous Anonyme said...

Alors si c'est un petit boost d'énergie qu'il te faut, dis-le moi, j'en ai quelques caisses de réserve en urgence...
Tiens ce matin tellement hop motivée que levée à 4hrs15 (au lieu de 4hrs30) je me suis dis ''tiens, j'ai quelques morceaux à laver à la main '' Arthur écoutait l'eau couler dans le bain et me traitait de folle au travers de son oreiller...

Au fait, t'ais-je dis qu'on était , Mica et moi, victimes de harcèlement ?
On va craquer, moi avant elle bien sur.. elle n'est pas aussi innocente que moi la belle ! J'ai mis une photo sur le blogue... ça dit tout !!

Hey bonne fin de semaine, demain c'est vendredi ça ira mieux samedi matin, grasse mat avec l'homme et nougat, profites !!

Byebye!
Marie-H qui part à Québec demain midi rejoindre l'homme et la tribu.

 
At 9:38 p.m., Anonymous Anonyme said...

Ah que les bas sont parfois durs à accepter! On se questionne, on recherche la source. Ça peut être hormonal, un petit événement qui nous dérange, ou symptôme d'une facette de notre vie qui va moins bien que les autres. Dur de rallier tous les "moi" sous le bonheur. L'important est de demeurer branché sur ce qu'on considère notre noyeau fondamental, ce dont on a besoin pour notre équilibre, et ne pas le perdre de vue.
Et si ce sont les hormones, aïe... pas mal plus dur à diriger. =)

 

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