ailée par désir
Dans le ciel ce soir, en revenant d'aller acheter une boîte de bébés épinards et des fèves germées pour la salade du souper, je remarque les majestueux cumulus immaculées qui s'imposent dans les cieux azurs telles des voiles de vaisseaux gonflées sur l'océan. Leurs contours sont soulignés de lumière vive et puis, mon oeil aperçoit un petit aéronef, tache grise, planant parmi ces rondeurs laiteuses gigantesques. J'envie le pilote l'espace d'un moment de télé-empathie. Quelle veine vraiment.
Nous, nous n'avons toujours pas réussi à mettre la main sur nos billets d'avion. Le transporteur aérien qui offre des vols directs vers l'Islande à partir de Montréal semble avoir des problèmes à remplir ses charters cette année comparée à l'année dernière et en plus, M. et moi avons dû bouger notre date de départ parce que vendredi, une employée de la seule agence de voyages qui fait affaire avec cette compagnie aérienne m'a mal informée. Nous pensons donc maintenant partir dans trois semaines environ, un léger contretemps. Je prie le bon Dieu de mettre nos fesses sur un vol en partance pour le pays de feu et de glace au plus sacrant. Si telle est ta volonté bien sûr. Puisque toi seul sait ce que l'avenir nous réserve. Mais ça serait vraiment super cool, d'accord?
Cela étant formulé, je continue à vivre au rythme des obligations agréables du quotidien plaisant. Mon 7 h 30 à 15 h 30 passe joyeusement et en bonne compagnie. Mes soirées auprès de mon amoureux et du gros chat Nougat filent harmonieusement. Et bien sûr, c'est le Olympiques de Pékin depuis vendredi dernier.
Moi les Olympiques, je trouve ça divertissant, sans plus. Je me souviens de moi gamine qui regardais les disciplines qui me plaisaient bien à la télé, à défaut d'autre chose à me mettre dans l'oeil blasé. La gymnastique surtout, pendant les jeux d'été. Les prouesses de ces courts corps musculeux et souples rebondissant sur les tapis bleus m'ont toujours fascinée. Cette année, pendant ces jeux de l'an 2008, je n'ai pas encore joué à la spectatrice. Les seules bribes d'information me viennent surtout du bulletin spécial précédent le bulletin régulier de 6 h à la Première Chaîne. Je sais donc que le Canada n'a pas encore obtenu une seule médaille, que nous sommes passés près en s'il vous plaît grâce à la superbe performance de la jeune haltérophile Québécoise, que la Chine, gonflée à bloc, mène au tableau des médailles, que l'équipe féminine de softball représentant le Canada a remporté sa première partie.
Mais surtout, je sais qu'une nageuse Française a terminé huitième avant-hier, quatre longues secondes derrière la septième nageuse de la course. Si je sais cela, c'est parce que hier, à cause de l'histoire des billets d'avion qui ne sont pas encore dans nos mains, je suis embarquée dans l'autobus de 16 h 04 au quai et que, lorsque je suis descendue à mon arrêt avec dix minutes de retard sur mon horaire habituel, J-P, ce jeune homme handicapé que je n'avais pas rencontré depuis plus d'un mois, a fait de même parce qu'il doit prendre l'autre bus qui suit le même trajet que le sien jusqu'à ce point, mais qui bifurque par la suite vers chez lui.
C'est comme ça qu'il a commencé à me parler de cette compétition, de cette nageuse Française (il est foubrac de la France comme pas possible), que j'ai deviné être mignonne (parce que monsieur aime les jolies dames tant et tellement qu'il affiche leur photo sur un tableau spécial dans sa chambre (à ce sujet, il m'a dit que les photographies des deux filles de Cecilia, l'ex-Madame Sarkozy n'y étaient plus accrochées)). Supposément, que cette sirène était une des favorites de la compétition, boostée par des commandites du tonnerre, vainqueure des Championnats aquatiques mondiaux qui ont pris place à Montréal l'an dernier. J-P m'a raconté comment il a regardé la compétition assis sur le bout de son siège, à crier à tue-tête afin d'encourager sa belle, mais que malheureusement, la nageuse, partie en bombe, a vidé toutes ces forces au premier 50 m pour terminer triste dernière. J-P m'a dit qu'il avait réfléchi à cette jeune femme défaite qui n'a pas voulu rencontrer les médias après la course. Il m'a dit qu'elle doit vivre un moment extrêmement difficile et que selon lui, la pression mise sur les athlètes est trop grande. D'accord avec lui, j'ai renchéri que ces athlètes, obligés d'accepter les commandites pour pouvoir vivre de leur sport et poursuivre leur entraînement, ne sont au final que des humains, comme tout le monde, et que les Olympiques, c'est des victoires prévues ou surprenantes, des déceptions, mais surtout des moments d'exception dans la vie des sportifs professionnels. Avant que son autobus ne s'arrête pour l'aspirer, j'ai réconforté J-P en lui disant que sa belle Française, elle est tout de même la huitième meilleure nageuse au monde. C'est aussi ça les Olympiques, un manque de perceptive.
Et parce que les cieux m'ont a à nouveau interpelées, pendant la rédaction de ce message, de leurs beautés colorées cette fois, je vous les offre avant d'aller me mettre au lit, cependant qu'une nouveau jour débute au pays de l'empire du Milieu.
2 Comments:
Oh là là, ziwi a tout de suite su que c'est ce J-P mordu de la France qui possédait l'information sur la nageuse française :)
Une cliente régulière, quoi - qui elle aussi passe des journées en bonne compagnie, chose qui aide à baisser le stress d'un gros cran!
salut rapide miss. yé tard pour moi, je me lève dans.....6 heures !! T'inquiete pas jai fais une sieste en entrant cet après-midi !
oui donc lever à 4hrs20 du matin , j'ai l'impresssion d'espionner la ville en partant travailler à 5hrs15 du matin !Tu sais, psychologiquement, c'est dur de partir travailler au moment où on joue l'hymne national à la radio hihihi !!
jai vu le ciel aussi ce soir, mais les photos, oublie j'étais pas dans un état pour ça..
As-tu eu ma réponse à ta question que tu avais oublié de me poser de vive voix dimanche ?
Bon allez le sommeil m'attend, le chat est hystérique je vais devoir confisquer sa baballe si je veux dormir
Bonne semaine à vous 2
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