orphelins de l'Éden

8.02.2008

carburant

Ce midi, nous mangerons le restant de mon premier rôti cuisiné à vie. Cht., mon amie-collègue, m'a refilé une recette qu'elle et son amoureux aime bien et réserve souvent pour des réceptions. Il suffit de rouler le morceau de viande dans une mélange de farine et d'épices, de l'enfourner à haute température d'abord pour faire saisir la chair et de la baisser au bout d'une quinzaine de minutes pour assurer une cuisson plus lente et plus uniforme. Bien sûr, il faut l'arroser de bouillon tout au long de la cuisson. Il faut aussi cuire la viande sans la couvrir pour faire rôtir la croûte. Il y avait des années que je n'avais glissé un morceau de viande rouge dans mon gosier. L'expérience n'a pas été déplaisante, loin de là. Le morceau que j'avais choisi était tendre et tout petit, exempt d'os, de gras et de tendons. Merci à la ferme Saint-Vincent, éleveur biologique.

Je suis reconnaissante de vivre dans une société qui me permet de pouvoir choisir des produits selon mes valeurs. Tellement de gens dans le monde n'ont pas ce luxe. Tellement de gens se contentent de ce qu'ils ont à se mettre sous la dent pour remplir l'estomac sans rechigner. Ici, je suis dans une société riche, une société qui a la mainmise par rapport à d'autres. Au supermarché, les aliments sont variés et proviennent de tous les coins de la planète. Les raisins de l'Argentine, les pois mange-tout de la Chine, les figues séchées de Turquie. Le message donc, bien sûr que vous le connaissez: manger local, même dans notre société aux milles possibilités, encouragez les cultivateurs et les éleveurs locaux. Posez la question de la provenance quand vous irez au marché. Peut-être serez-vous surpris d'apprendre qu'en pleine saison de récolte, quelques marchands distribuent des poivrons hollandais par exemple ou des concombres du Mexique. Injecter dans notre économie, ce n'est pas du chauvinisme, c'est un choix environnemental et social. Réduire la distance, dans tous les sens du terme.

Et puis, l'été, c'est le temps de se gaver des fruits et des légumes de notre coin de Terre. Hier soir, pendant notre repas, nous avons mangé des pomme de terre nouvelles, des grelots bien fermes, des petites carottes de tous les spectres des couleurs entre le jaune et le orange, et un mélange des pâtissons et de mini-zucchinis d'un vert appétissant. Aujourd'hui, nous allons cueillir des petits fruits en famille. Ma soeur B., son mari Bb., leurs deux beaux enfants, Em. et Wl., ma soeur G. et son bébé à naître, M. et moi, on va tous remplir des contenants de bleuets ou de framboises ou des deux, selon la ferme que nous irons visiter. Mais à ce temps-ci de la saison, ce sont surtout les bleuets qui sont disponible à foison. Avec ces petits fruits, je ferai mes confitures bientôt. Mes fraises attendent au congélateur. Ce soir, après la cueillette, nous partagerons un repas de maïs croquant et sucré. Dans ma famille, nous adorons ce temps de l'année où les aliments sont frais et les repas, simples. Quelques tomates des champs en quartiers, quelques concombres kirby en rondelles au centre de la table et un bon pain ménage pour grand-maman quand elle est avec nous lors de ce repas maïs express, et le tour est joué. La joie estivale d'une bouffe santé bourrée de vitamines.

Mon estomac me mène par le bout du nez, mais je l'aime ce patron. Il m'oblige au plaisir. Comment lui en vouloir?

1 Comments:

At 11:38 a.m., Anonymous Anonyme said...

Cette semaine en allant chercher la voiture au garage (une énième fois, décidément la petite Écho n'est plus toute jeune...) je me suis arrêté au kiosque de blé d'inde du village. Je n'ai pas pu m'empêcher de prendre aussi une botte de carottes que le fermier venait juste de mettre sur le contre-plaqué du kiosque.
Eille !! 0,75$ pour 10 carottes feuillues, encore un peu terreuses, fraiches sorties du champs ! Avec ma douzaine de blé d'inde sur la banquette arriere et mes carottes, j'ai fais une belle surprise à mon chum. Il est fou , malade même, du blé d'inde. C'est à ce demander comment il a pu vivre toutes ses années en France sans l'épi doré !

Le panier bio aussi est beau par les temps qui courent. De beau légumes et même des bleuets aussi de la ferme. c'est rare car normalement il n'y en a pas assez pour tous les paniers distribués par le fermier.

Bon allez, parlant blé d'inde, je vais aller en mettre quelques-un sur le feu pour le diner.

Bonne fin de semaine , profites des 10inutes56 secondes de soleil de la journée ! ihih

M-H

 

Publier un commentaire

<< Home