l'essentiel
Nous, on aime le folk. Notre dernière découverte soft, c'est Bon Iver. Cet homme s'est réfugié dans une cabane sur une terre isolée pour vivre la douleur de la séparation d'avec son ancien groupe, une relation de plusieurs années. Ajoutez à cela une peine d'amour, la saison morte, la solitude, une guitare sèche, un micro et un ordinateur et vous avez un album pondu. La chrysalide émergeant du cocon. Le fruit de l'art. Un baume discret.
Ce soir, M. et moi nous nous régalerons de poitrines de poulet marinées dans un quart de jus de citron, un autre quart d'huile d'olive, une cuillère à table de vin blanc, deux gousses émincées, sel, poivre, deux feuilles de laurier, une cuillère à thé d'origan séché et une autre de romarin séché, grillées sur notre gril, servies avec du riz basmati et des asperges fines. Un délice assurément.
Ce midi, je suis allée au marché avec Cht., mon amie-collègue. Sur les étals, les beaux produits de notre belle province me tentaient de leurs couleurs gaies et de leurs allures en pleine santé. Ces fruits et ces légumes qui ont moins voyagé et qui nous arrivent mûris à point, il faut sauter dessus pendant qu'il en est temps. Bientôt, nous devrons nous rabattre sur des spécimens moins vigoureux.
Ce matin, j'étais seule à l'arrêt d'autobus. Le voisinage est en vacances. Dans le véhicule long, je me suis installée à ma place habituelle, là où mes genoux ne se cognent pas au dossier d'un autre siège. Ma lecture d'aujourd'hui: la méthode Billings. Je continue à m'informer sur ce moyen naturel de reconnaître ma période de fertilité pendant mon cycle menstruel grâce à la distinction de la glaire cervicale qui se différencie des autres types pertes. Aussi, j'ai pris la décision de commencer à prendre du vitex à mes prochaines menstruations. Cette baie séchée du gattilier serait recommandée en cas d'insuffisance en progestérone, ce qui a pour conséquence une absence de production du système reproducteur de la glaire cervicale, cette colle naturelle qui emprisonne les spermatozoïdes près du col de l'utérus et leur permet de se propulser dans la matrice, afin qu'ils remontent le cours des trompes de Fallope, à la rencontre de l'ovule. Lentement mais sûrement. Toujours en ne pas m'abandonnant à la détresse, mais plutôt en creusant pour trouver des moyens à ma portée.
Journée toute simple donc. Pendant laquelle je m'amuse à constater que j'avais bien raison d'écrire à propos de cette averse de mardi puisqu'elle a fait l'actualité, surtout à cause de cette trombe qui s'est formée sur le St-Laurent. Dans mon message blogue, j'utilisais ce mot bien exactement: trombe. La seule différence, c'est que je disais que c'était du robinet céleste qu'elle tombait, quand en fait, c'est l'eau du fleuve qui s'est faite aspirer en colonne. Étrange coïncidence.
Un jour, il me faudra répertorier toutes ces mini-liens qui m'éblouissent. Ils sont le tissu de la cohérence de mon existence. Grâce à eux, je me sens en contact, branchée, à ma place. Les canaux ouverts, les sens en éveil, la conscience à l'affût. Heureuse et tranquille. Certaine d'être là, parmi l'ensemble. Extraordinaire opportunité.
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