orphelins de l'Éden

7.06.2008

jour nouveau

Un autre rêve bizarre dont je me réveille à peine.

Je suis dans un aéroport au Japon je crois et soudainement, on nous apprend qu'on ne peut pas quitter à cause d'un proche cataclysme. Je sais que je n'ai pas besoin d'avion, alors avec d'autres qui veulent tenter le coup, je fuis vers une pièce où aucun garde armé ne nous suit et nous trouvons finalement une fenêtre qui ouvre sur une chute de plus de vingts mètres. Mais je sais voler et je me lance en gardant les bras un peu décollés de mon corps droit comme une flèche, le visage tendu, l'esprit déterminé. Dans mon vol, après avoir survolé l'aéroport, je vois le paysage. Sous moi, un fleuve s'allonge et je longe les berges aux teintes automnales pour pouvoir éventuellement me situer. Dans les airs, j'aperçois une petite structure métallique volant grâce à parachute ouvert la surplombant. En passant tout près de l'objet, je réalise qu'une enfant Asiatique d'à peine six ans, nue, qui semble avoir un retard mental, s'ébroue sur l'engin volant artisanal. Des vêtements pêle-mêle sont accrochées à la structure et je ne peux m'empêcher de penser qu'ils ont appartenu à la mère de l'enfant. Je décide d'amortir l'appareil pour le poser et calmer la petite, mais une fois la structure immobilisée sur le sol marécageux, la petite n'y est plus, comme si elle n'y a jamais été. Seuls les vêtements s'accrochent aux barres de métal maintenant plongées dans une boue herbeuse. Je reprends mon envol et je plane, je plane à des hauteurs impressionnantes, le nez dans le vent, l'esprit déterminé, mais préoccupé par cette annonce de fin du monde. Un mélange d'urgence et de fatalisme m'animent. Je me dis que si je m'éloigne le plus possible du coeur du désastre, je peux peut-être survivre et poursuivre l'espèce. Ainsi, quand j'aperçois un groupe d'individus au milieu de nulle part qui semblent désoeuvrés, je me pose près d'eux pour les encourager à fuir tout comme moi. Je me souviens de parler de la beauté du monde qui se renouvelle à tous les jours et du voyage quotidien que cela représente. Certains d'entre eux ont déjà volé, d'autres non, dont une femme à l'air triste d'une quarantaine d'années aux longs cheveux blonds. Je lui explique qu'il suffit de décoller un peu les bras de son corps bien droit, de tendre le cou et le visage vers le ciel et de faire un petit saut tout en pensant à voler. Nos pieds lèvent de Terre, nos corps penchent pour trouver leur position parallèle par rapport à la planète et nos mains font de légers tourniquets pour prendre de la hauteur. Nous sommes une dizaine et j'ai plus de difficulté à prendre de l'altitude. Je pense au fait que nous serons plus nombreux pour préserver l'espèce. La femme est tout près de moi, derrière moi. Je dis aux autres qu'il nous faut monter encore plus haut, plus encore que la grue immense que nous voyons venir devant nous. J'ignore si c'est le nombre qui crée cette lourdeur, mais je ne suis pas aussi libre de m'élever qu'auparavant, dans mon vol solo. À un moment, quand enfin nous montons un peu plus, des câbles apparaissent, tendus sur plusieurs mètres. Il nous faut les éviter, surtout que nous volons nombreux ensemble et que les épais fils qui déchirent l'air à notre hauteur arrivent à toute vitesse vu notre rythme soutenu. Rapidement, des pylônes immenses apparaissent à leur tour. J'ai l'impression que c'est le squelette d'un remonte-pente qui semble foncer sur nous dangereux quand en fait, c'est nous qui en volant nous précipitons vers lui. J'appréhende l'aisance de manoeuvre de la femme que je sens anxieuse près de moi et j'indique au groupe d'atterrir. Quand je pose pied, je vois la femme blonde manquer son atterrissage, son menton grattant l'herbe d'une butte. Le groupe est atterri près d'un homme qui ressemble étrangement à Antoine Bertrand, l'acteur Québécois incarnant Junior dans Les Bougons. Il a le teint poisseux, les cheveux gras, et dans sa bouche blanche, plus une seule dent, seulement des gencives malades. Il est debout à côté de ce qui ressemble à une cabine téléphonique plantée là, sur cette pente montante, au pied des piliers gigantesques. L'homme nous fait signe d'aller à côté, plus loin, où j'imagine il y a un autre appareil.

Je me réveille. Ce n'est donc pas aujourd'hui que je saurai si l'espèce s'en tire.

1 Comments:

At 7:24 p.m., Anonymous Anonyme said...

Petit coucou rapido, j'ai du lire tes derniers messages à connexion éteinte pour être certaine de ne pas nous bouffer du temps sur la connexion lente de dépannage cette semaine..

Je me demande si c'est la bonne nourriture de ta maman que tu consommes dans les derniers jours, l'air de la campagne, ou tout simplement la drogue qui te fais rêver à des affaires de même...
hihihihi

Seule chose que je peux voir là-dedans c'est que ton rêve montre qu'il te faut t'éloigner des éléments de ''masse'' , la foule te nuit dans tes projets, ça va moins vite... Lâche cette bonne femme, elle veut voler mais elle fait exactement comme toi. Elle aussi elle doit avoir des projets, les siens. Alors fais tes choses, tu leur a montré comment voler, ils pourrons survivre à la suite...
Ne porte plus l'humanité sur tes ailes ;-)


Ce soir , dimanche, je vais au festival de Jazz, voir Akido en plein air, youhouuuu bien hate de voir la prestation de ce jeune . J'aime vraiment ce qu'il fait !

Bon en espérant qu'internet revienne normalement cette semaine

Profites-en bien !

Et pour M. je sais qu'un homme seul dans une maison ça peut avoir du mal, alors la première règle d'hygiène à respecter dans la vie c'est : on baisse le sièege, on change le rouleau quand c'est vide !
(je dis vraiment n'importe quoi , faut que j'arrête !!)

Bonne soirée !!
M-H

 

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