orphelins de l'Éden

6.30.2008

typhon

Ma soeur et ses deux enfants font la sieste. Il n'est pas encore 10 h du matin. C'est pour dire. Les nuits sont ponctuées des pleurs de Wl. qui émergent de son sommeil à 23 h, 1 h, 4 h environ. Wl. est un beau garçon de deux ans. Il les a eus il y a deux jours. Pour la forme et surtout pour croquer la photo classique du bébé au visage barbouillé, B., ma soeur, lui a acheté un gâteau. Sur le picture perfect moment, Wl. a une moustache brune parce que monsieur a dévoré les tuiles de chocolat noir sur le gâteau duquel il n'a pas pris une bouchée. Mais avant, il a soufflé les deux bougies bleues que nous avons rallumées pour que sa soeur, Em., les souffle elle aussi. Em., elle, va avoir ses quatre ans dans quatre mois exactement. C'est une petite poupée aux longs cheveux strawberry blonde. Elle devint un paquet de chiffon lorsqu'elle dit hand et que je la hisse contre ma poitrine.

Alors cette dernière semaine, c'est eux. Ma soeur et ses deux enfants. Et avec eux, toute la routine qu'il faut pour s'occuper des tout-petits. Mon degré d'attention est à son maximum. Vigilance, patience, imagination. Des premiers piaillements du petit matin, au bouderie du réveil, en passant par le petit-déjeuner, en n'oubliant pas de débarbouiller les mains et les visages, en allant dehors, dedans, à droite, à gauche, parce qu'ils bougent et qu'ils veulent tout voir, plusieurs fois, jusqu'à ce qu'ils prennent une bouteille et fassent leur sieste du matin, suivie du dîner, où un des deux fait des caprices, si pas les deux, et puis on repart à gauche, à droite, dehors, dedans, un peu de Dora ou de Diego, dans les bras, à terre, mets les Crocs, enlève-les, change la couche, fais le pipi sur le pot, dessine, joue avec les autos, cours, culbute, soupe, souvent en pleurant, explore encore un peu en prenant la main et en ballottant à gauche, à droite, refais les mêmes simagrées pour les amuser, discute avec eux pour expliquer pourquoi non, leur dire qu'ils sont beaux comme des coeurs, parce qu'ils sont à croquer ces chatons, prends le bain, lave les cheveux, enfile les pyjamas à pattes ou ceux avec des motifs de princesses ou de trains, cours encore un peu et tombe avec une autre bouteille magique, associée à l'heure du dodo, passe une nuit saccadée et repars à 5 h du matin en moyenne. Oh la, la, ma soeur est une sainte.

Alors voyez-vous, à ce rythme, peu de temps pour venir ici, vous faire des comptes rendus. Je me couche avec eux, autour de 20 h 15 et je me lève avec eux. Je suis avec eux. Je suis heureuse de les voir, de les connaître, de goûter au travail de veiller sur les enfants, ceux de ma soeur. Je suis bien auprès d'elle. Ma B. qui a toujours été avec moi, à mes côtés, depuis que nous sommes nées, ensemble.

Comme je l'ai dit, chez ma mère, à la campagne, l'Internet, c'est plus compliqué. En plus du fait que je ne peux tout simplement pas aller sur mon blogue parce que son ordinateur est bourré de virus. Le message du 25 juin, il m'a fallu le dicter à M. au téléphone. Mais bon, de toute façon, je n'ai pas une minute pour m'attarder et écrire. À part maintenant, parce que j'ai choisi de venir ici plutôt que de faire une sieste moi aussi. Toujours une question de choix.

Je reviendrai à mon rythme quand je me désynchroniserai du leur. Entre-temps, brille, brille soleil jaune et file lentement été plaisant.