orphelins de l'Éden

6.20.2008

supplication

Quand j'avale, ma salive frotte mes amygdales à vif.
La douleur de chaque déglutition monte jusqu'à mes tympans.
Ça dure depuis trop de jours maintenant.
Je fortifie mon système immunitaire avec de l'huile d'origan, mais le froid réussit à retrouver son chemin jusqu'au carrefour buccal et je vais de mal en pis.
L'irradiation scinde ma parole, me vole le souffle, bloque par la toux.
Il est tard.
Mes lèvres chauffent à cause du médicament que je m'administre.
Je devrais me promener avec mon foulard autour du cou le jour et sur les oreilles le soir pour guérir.
Mes orifices de la caboche me meurtrissent et me trahissent.
Dormir, mais encore me réveiller la gorge en feu dans le creux de la nuit éteinte.
Devenir ce point rouge qui sépare mon corps et ma tête, cette coulée de lave à la masse volumique trop élevée.
Surtout que le bobo est transparent, ni gonfler, ni apparent.
Dissimulé dans ma voix.
Enflure du dedans.
Inconfortable, dérangeante.
Tu n'es pas la bienvenue saleté. Déguerpis.

2 Comments:

At 2:26 a.m., Anonymous Anonyme said...

Quelle belle experience que de pouvoir se laisser a l'abandon dans les mains d'une guerisseuse comme A-M! Quel luxe, quel privilege que tant n'ont pas.

Crois-moi, ce n'est que du bon, et le temps te revelera tout ca. Parfois c'est plus loin dans le temps qu'on se rend compte de choses.

(Desolee, pas d'accents "icitte".)

 
At 7:41 a.m., Blogger Ludivine said...

Heureuse d'avoir des nouvelles d'"icitte". Je te salue chère amie.

 

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