orphelins de l'Éden

9.06.2008

verre à moitié plein

Hier, au onzième, je me suis fait offrir de merveilleux petits gâteaux. C'est Cht., cette fée rigolote, qui m'a offert mon injection de sucre de la semaine format cupcakes et brownie. Un véritable remontant. C'est elle aussi qui, au petit matin, est venue prendre mon pouls, histoire de me faire comprendre qu'elle est là pour moi. Oui, je sais chère amie et comme je te l'ai dit, tu es miss rayons de soleil.

En plus, le sang coule. Les hormones devraient se calmer les nerfs et me donner un peu de répit. Pas toujours facile d'être femme.

Mais sinon, tout baigne. Tel que prescrit indirectement par M-H, j'ai en effet fait la grasse matinée ce matin. Plutôt que de sauter en bas du lit dès que mes yeux se sont ouverts à 5 h 26, puis une heure plus tard et encore, encore, je suis restée bien au chaud, à passer d'un rêve à l'autre, collée à mon homme qui adore étirer son sommeil le plus longtemps possible. À notre réveil, nous avons jasé un peu dans les draps, nos corps entortillés, heureux de ne pas avoir un weekend trop chargé.

La journée a débuté avec un bon ménage du paradis, histoire de passer une semaine agréable, comme à toutes les semaines. Pendant l'accomplissement de ma part de corvée, je suis sortie secouer un tapis sur le balcon arrière et là, du coin de l'oeil, j'ai aperçu un splendide monarque aux ailes immenses. Cette tache orange vif légère comme une plume a voleté dans l'espace de la cour arrière pendant trois grosses minutes sans jamais se poser pour finalement disparaître, passé la clôture, et tout ce temps, je me suis amusée à suivre des yeux sa trajectoire. En rentrant, j'ai pensé qu'il y a quelques années, j'ai entendu dire que l'espèce était en voie d'extinction. Je me suis aussi souvenue que ces insectes parcourent des milliers de kilomètres pour s'éloigner de nos grands froids l'automne venu et aller rejoindre la terre chaude du Mexique. Surtout, je me suis dit que ce monarque, cette belle apparition, c'était un cadeau.

Bon, c'est comme ça. Je tire du bonheur de minuscules événements pareils. Ce sont eux qui m'aident à comprendre que partout où je suis, je suis en lien, en contact, branchée. À la source, ma place dans le monde est là où je suis. Pas plus compliqué que ça. Alors quand un superbe papillon arrive de nulle part à l'exact moment où j'arrive de nulle part, que nous nous rencontrons, je ne peux m'empêcher de dire merci, de me sentir gâtée, comme quand je reçois des petits gâteaux par un vendredi après-midi.

Samedi donc et ce soir, nous mangerons une bonne soupe. Là encore, je sais que je serai heureuse de tremper mes croûtons au basilic dans le bol fumant. Après, je m'installerai, heureuse, dans le divan orange pour me plonger dans un des deux films que j'ai loués. J'ai le choix entre aller en Israël ou en Roumanie. Déracinement et bain de culture garantis. Des voyages à petits prix et des images qui valent leur pesant d'or. Joie.

1 Comments:

At 1:43 p.m., Anonymous Anonyme said...

Ziwi a hâte de croquer dans le résumé verbal de vos films =) qui plairont surement aussi à Sn., celui se préoccupe autant de l'environnement que les animaux.

D'ailleurs, un bon film qui offre un bon voyage est souvent aussi remontant qu'un bon petit gâteau! (Tel que prolonger le plaisir du repos au lit, ahhhh, quel luxe!)

=)

 

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