orphelins de l'Éden

2.16.2008

feeling, nothing more than feeling

Avec les mois qui passent, je constate que mes blogues se rallongent. Vous devez être pas mal assommés par tous ces mots que j'enfile pareille à une boulimique du Verbe. Mais j'aime tant vous communiquer toute la magie des choses simples qui explosent devant mes yeux, j'aime le faire parce que je sais que c'est contagieux le beau, le bon, le bien. Je veux vous contagier. Vous léguer la santé d'une flore cérébrale qui s'active à toute allure, curieuse. Sans prétention bien sûr. Juste pour allumer - tiens ça me donne une idée - ou pour rappeler - c'est vrai que c'est agréable de laisser couler la vie - ou pour rassurer - je ne suis pas seul à sentir cette énergie qui circule. Pas seul, non. Mais seul, oui.

C'est souvent pendant mes marches solitaires que je me branche sur mon intuition. Hier encore, je sentais bien que j'allais croiser quelqu'un que je connaissais. Vous me direz, facile de tomber sur quelqu'un à Montréal. D'accord. Mais pas à tout coup. Et vous savez quoi, c'est en revenant vers Longueuil que j'ai aperçu le Mexicain avec qui je blaguais toujours quand j'allais chercher mes produits biologiques à son kiosque du Marché Jean-Talon. Ça m'a fait replonger en plein temps où je débarquais là à tous moments, pour un oui, pour un non. J'ai revu plusieurs de ses sourires et ça m'a fait chaud au coeur.

Et puis, la veille, quand je suis allée chercher un petit quelque chose de plus pour mon amoureux le jour de la St-Valentin, j'avais en tête de trouver quelque chose de sexy, moi qui est trop souvent en pantalons à son goût et qui ne porte jamais de dessous affriolants. Mais bon, l'état dans lequel j'étais - je vais beaucoup mieux en passant et j'ai même pu manger le repas concocté par mon amoureux - ne m'inspirait pas vraiment il faut croire parce que j'allais laisser tomber cette idée de petit extra quand bingo! j'ai trouvé. Je passais à côté d'un kiosque central La Bonbonnière. Dans les petits bacs, je voyais une foule de petites sucreries surettes et j'ai tout de suite pensé à mon homme qui en raffole. Chose fantastique, j'ai pu faire livrer le cône bourré de mignardises aux teintes de rouge à son travail en joignant à lui trois biscuits Félix et Norton macadam et chocolat blanc que je sais qu'il aime parce que nous en avons parlé comme ça, par hasard, quand j'ai fait des biscuits dimanche dernier. Depuis toutes nos années ensemble, nous n'avions jamais su que nous partagions ce petit péché, cette sorte tout particulièrement, dans nos années pré-notre-relation.

Je dis extra parce que nous sommes allés voir Tricot Machine hier soir à St-Hilaire à Arts Station, une petite salle de spectacle pouvant accueillir 70 intéressés. C'était ça mon cadeau pour célébrer notre amour et vous savez quoi, c'était pas pire pantoute. Mauditement bon en fait. L'intuition m'a fait tomber sur cette opportunité de les voir de si près. Encore elle. L'intuition qui s'aiguise, qui s'affûte, qui guide. Si seulement on se permet de l'écouter. Parce que trop souvent, on ne se permet pas de l'écouter.

L'intuition est une donnée spontanée qui apparaît dans notre raison comme un lapin dans un chapeau. Elle dit va là ou fait ça ou pense à lui à elle ou... Va, fais, pense. Tu verras. Je te jure que tu verras. Tous ces mots sont aussi les tiens.