orphelins de l'Éden

1.13.2008

erratum

Tout d'abord, bien que je l'aie fait lorsque tu m'as appelée, je tiens à m'excuser auprès de toi, maman, pour avoir utiliser des mots qui ont paru te diminuer. Tu n'as pas eu peur. Tu tenais à me le dire alors je transmets ton message. Ma mère n'a pas eu peur, elle me connaît, c'est pour cela qu'elle m'a encouragée à tenir bon et à continuer. Oui, elle m'a offert de venir chez elle me reposer si c'est que je veux. Oui, elle m'a dit qu'elle m'aime. Elle n'a pas eu peur. Il faut dire que recevoir un appel de sa fille de trente ans qui a la voix étranglée par les sanglots, ça n'a rien de rassurant. Surtout quand cette fille a un historique tel que le sien.

Parce que je me bats. Ça y est, c'est dit. Je suis en pleine bataille. Ma thérapie, c'est un moyen. Mais pour passer au travers l'épreuve immense qui m'appartient, je dois faire face à la musique. Parce que cette musique, je la connais. Trop bien. Et ma mère la connaît aussi. Trop bien.

Voyez-vous, j'ai, derrière moi, deux crashs majeurs. Par deux fois, au bout de trois ans environ, j'ai complètement foutu ma vie en l'air. Toute ma vie. Ou presque puisque ma famille, ma mère, mes soeurs, ma grand-mère, elles sont encore là. Sinon, à part elles, tout a pris le bord, amoureux du moment avec qui j'étais en relation depuis trois ans, emploi, habitat. Et les deux fois, je suis revenue au même pattern très rapidement, à une relation, à un travail, à un logis, à un mode de vie casé.

Vu de l'extérieur, ça semble facile de voir que je ne suis peut-être pas faite pour avoir un amoureux, un emploi, un logis, un mode de vis casé. Ou encore de diagnostiquer que j'ai peur de l'engagement et qu'à chaque fois que les choses atteignent une vitesse de croisière, je craque. Mais de l'intérieur, je sais qu'il me faut cette stabilité. Je la veux. Même si parfois je m'imagine seule, dans un loft, à vivre grâce au million gagné à la loto que je ne joue pas et à écrire, sans attendre la lettre de l'éditeur qui me permettra enfin de tenir un de mes livres dans les mains. J'ai besoin de tout ce qui fait partie de ma vie. J'aime mon amoureux, qui tient bon. J'en profite d'ailleurs pour lui faire aussi mes excuses parce qu'il est dans l'oeil de l'ouragan et qu'il réussi à m'éblouir avec sa sagesse innée, ses paroles si terre à terre. Oui, il a peur. Mais il me le dit et nous continuons ensemble.

Je choisis donc de continuer parce que cette bataille est la mienne comme je viens de vous l'avouer. Personne n'est à blâmer pour mes agissements. Personne d'autre ne peut passer au travers pour moi. Je dois choisir de me battre, d'enfin relever mes manches et de me salir l'ego. Douloureuse interaction entre la réalité et mon imaginaire, entre mon passé, mon présent et mon futur. La victoire est assurée. Reste plus qu'à tenir bon et continuer. Sinon à quoi bon toutes les douleurs qui m'ont botté les fesses pour me faire grandir?

1 Comments:

At 6:42 a.m., Anonymous Anonyme said...

merci!

Mom

 

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