orphelins de l'Éden

11.24.2007

gute nacht

Parce que je travaille de soir et que M. passe la soirée avec des amis, je rentre en autobus. Minuit a sonné il y a vingt minutes lorsqu'une poésie me visite en foulant le trottoir enneigé. Je vois les arbres chargés de verglas et je me lance:

Les silhouettes aux veines glacées crissent dans
l'air qui tranche mon souffle
seule avec eux, je redeviens organique
bête intelligible dans le clair de lune
égarée dans la raison parce que mon coeur est occupé à s'émouvoir en retrait
eux me regardent
curieux
quelle est cette chose qui utilise des mots pour une nuit d'hiver éternel