orphelins de l'Éden

8.17.2007

déclin

Sur le chemin du retour de m'acheter un cupcake du Fournil rue Victoria, je me dis que j'aimais mieux quand il ne rajoutait pas de colorant au crémage au beurre. Le goût du rose me râpe la gorge. Et là, tout à coup, je vois un jeune labrador blond au pelage en couettes au bout d'une laisse tenue par une jeune garçon à la chevelure blonde décoiffée. Le maître et le chien, relation fusionnelle. Au même moment, de l'autre côté de la rue, un vieil homme aux lunettes avec double fonds promène son chien au museau blanchi. Leur pas est lent et précautionneux. Ce jeu de miroirs opposant deux âges est épatant, le genre de tableau vivant qui dépasse la meilleure mise en scène.

Plus loin sur ma route, je vois deux écureuils. Un court avec sa cacahouète coincée entre ses dents. Il cherche à l'enfouir, mais du coin de l'oeil, il m'aperçoit. Il bondit à la recherche d'un endroit plus discret. Le second écureuil n'en a rien à cirer de la tranquillité. Il cache son magot en repoussant la terre des ses petites pattes griffées, juste sur le bord du ruban d'asphalte pour piétons. Le temps froid approche, c'est indéniable.

Quand j'attendais le bus ce matin à 6 h 23, j'ai remarqué la buée que mon souffle lançait devant mon visage. J'ai remonté mon capuchon sur ma tête. La brise de l'aube était froide et je me disais que j'aurais dû mettre des bas dans mes Crocs. Bientôt septembre. Mais août tient bon. Cet après-midi, dans le parc, l'estomac sur le point de recevoir une dose de sucre à décortiquer, j'avais chaud, bien qu'à la météo ils n'aient annoncé qu'un pauvre petit maximum de 22 degrés et un orage. En levant la tête, j'ai apprécié la teinte profonde du bleu uniforme pour me gorger de l'été avant qu'il ne s'évanouisse et faire des conserves de ces jours lumineux dans ma mémoire afin de les décapsuler en temps voulu. Pop.

1 Comments:

At 9:37 a.m., Anonymous Anonyme said...

c'est drole que tu parle des fameux cupcakes... il y a un article dans le devoir là dessus ce matin. à lire très intéressant.. et une réflexion sur ce trip d'égo qu'on a quand on les mange ! hummm
et la recette est facile 1-2-3-4 ! hihihi

Bon samedi frisquet
M-H

 

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