orphelins de l'Éden

5.05.2007

tôt ou tard

Devant l'écran d'ordinateur, j'ai des écouteurs vissés sur les oreilles parce que je viens de me réveiller d'un rêve qui m'a laissé une chanson en tête: Hello darkness my old friend, it's good to meet with you again. Alors Simon and Garfunkel m'accompagnent dans ce petit matin radieux et je vous raconte un peu ce songe vivide.

Je rêve qu'à peine réveillée, je vois un camion déposer quelqu'un sur le balcon avant avec empressement. Quand j'ouvre la porte, je découvre un homme assis avec un tailleur, un air impassible sur ses traits. Mon charmant voisin P. saute sur le balcon et vient voir le drôle de phénomène qui est atterri là. Je tente de questionner l'homme qui ne cille pas. Lorsqu'il parle enfin, il s'exprime en espagnol. Heureusement, P. le comprend et me traduit que l'homme doit se cacher et qu'il veut rester ici. Je dis que c'est impossible et d'abord pourquoi? P. demande et l'homme ne bronche pas. Je m'impatiente et je demande si c'est parce qu'il est un exilé politique. L'homme me regarde en souriant et je comprends qu'il comprend le français. Mais voilà, maintenant c'est un minuscule, tout petit, tout petit chat noir qui nous annonce qu'il est un Guatémaltèque réfugié ici parce qu'il a eu des problèmes en faisant les taxes de quelqu'un. Qui au juste? Nul autre que le président du pays.

Alors, pendant que je tiens le minuscule chat noir dans le creux de ma paume, j'essaie de lui expliquer que le voisinage remarquera sa présence, qu'il ne serait pas caché, mais plutôt à la vue de tous et compagnie. Il veut rester pour trois jours. Là, P. remarque qu'aux coin St-Hubert et Jarry, on sécurise le périmètre. Rien de bien nouveau puisqu'il y a en moyenne un accident par semaine à cet endroit maudit. Mais Fn. notre voisin est assis sur les marches de béton du dépanneur du coin. Il discute avec un agent de la paix. P. s'inquiète et se rappelle que Fn. a oublié ses cartes chez lui. Alors P. bondit du balcon après l'avoir enfourché pour courir chez lui et venir en aide à Fn. Quelques instants après, Fn. est là, sans problème.

Je me retrouve sur la scène de l'accident avec le minuscule chat caché dans ma main. Je vois un homme aux cheveux blond roux tétanisé dans un véhicule qui en a empalé un autre. Je remarque la musique qui s'élève. C'est un jeu d'harmonies vocales, un chanson de Crosby, Still, Nash and Young. Elle monte du véhicule du blond roux qui n'a pas une égratignure. C'est un bolide de l'armée, mais un modèle berline montée sur des suspensions plus élevées qu'une voiture ordinaire. Le Jeep dans lequel cette automobile couleur vert armée est rentré est dans un mauvais état. Et je fredonne accompagnée d'un jeune homme qui connaît l'air.

Je me réveille. Je remonte le fil de ce rêve assez facilement. Je rejette les couvertures de sur moi à 6 h 38. J'ai fait la grâce matinée d'une bonne heure. M. roupille profondément. Je le borde et j'enfile un chandail capuchon confortable comme une vieille pantoufle.

Dans le couloir, une boîte traîne là. Elle ne contient ni livres ni vaisselles ni babioles décoratives. Elle cache cinq bouteilles de vin. M. et Fn. sont allés à la SAQ dépôt au Marché L'Acadie pour une première fois hier soir. Il aurait fallu que les bouteilles soient lavées impeccablement et que leurs étiquettes soient enlevées. Mais bon, ils ont dit que c'étaient leur première fois alors ils ont été autorisés à remplir les bouteilles après que les étiquettes aient été barbouillées de marqueur et qu'elles eues été stérilisées sur place. De toute façon, elles sont toujours stérilisées sur place. Il faut choisir le cépage parmi ceux qui sont disponibles pour le remplissage. M. et Fn. ont opté pour un Languedoc. Il faut acheter le vin en vrac par multiple de six. Alors les deux amis sont repartis avec six bouteilles chaque qui leur revenait à 8,00$ chacune. M. a bien aimé installé les bouchons de liège. J'en conclus que ces bouteilles peuvent être parfaites pour accompagner des repas de semaine.

Je me suis couchée tôt tandis que M. est remonté de chez Fn. vers 3 h du matin. Il déjeunera sans doute quand je dînerai. Je lirai ce matin en me prélassant dans le soleil vigoureux. Je mangerai mes rôties beurrées de tartinade choco-noisette. Je ferai peut-être du ménage ici et là, silencieusement, en vue du déménagement. Les armoires de la cuisine représentent beaucoup de travail, tandis que les tiroirs de mon bureau seront une énorme tâche de débroussaillage. Une chose à la fois doux Jésus, une chose à la fois. On a rien sans rien et de trier le matériel qui s'entasse ici et là, c'est aussi désengorger un peu de nous-mêmes non?

1 Comments:

At 8:37 p.m., Anonymous Anonyme said...

ca commence , les déjeuner sur le balcon. Ici aussi on en profite car orientés plein sud-ouest , on ne peut rester dehors après 9hrs le matin l'été.. encore quelques semaines de fraicheur mais après.... faudra se cacher .

La SAQ entrepot comme ça yen a une aussi au quartier Angus rue Rachel/St-michel.
Mais je n'ai jamais entendu parler de minimum par contre... tu me dira si la qualité du vin en vaut le 8$ par bouteille.. Mon français est sceptique qu'il dit..

M-H

 

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