orphelins de l'Éden

1.10.2007

quand il le faut, il le faut

Parce que le sommeil dans un lit chaud avec son amoureux et son gros chat est la panacée de tous les maux, je vais mieux en vous écrivant à l'heure où le coq au Guatemala n'a pas encore chanté. Il faut dire que hier soir, j'étais sur un down d'adrénaline supposément, en plus d'être sur un up d'aspirine, chose que je n'ingère jamais à moins d'être obligée.

Après le onzième, hier après-midi, je suis allée m'asseoir dans la chaise d'un périodontiste, appuyée moralement par son assistante, une Russe à l'accent typique et au regard brun-roux. Une belle femme sympathique et rassurante. Dr Sz. est entré en coup de vent pour procéder à l'intervention chirurgicale mineure: une greffe de la gencive à ma dent numéro 34, une incisive, en bas à gauche. Une piqûre dans la gencive et une autre au palais. Deux maringouins un peu lourdaud, rien de plus. Le bas de ma lèvre a gonflé sous le coup de l'anesthésie locale. El., la douce Russe, m'a massé un peu cette région, en attendant de passer aux choses sérieuses. Dr Sz. a coupé mon palais près de mes dents pour aller chercher du salami comme il m'a dit, qu'il a ensuite insérer dans ma gencive. Un genre d'injection au botox naturel. Aucune douleur, mais un goût de sang dans la bouche assuré. Toute cette intervention est préventive. Mon nerf était à vif et donc, sans Sensodyne, je réagissais au chaud et au froid avec des grimaces et un manque de plaisir à boire un thé ou à manger de la crème glacée.

J'ai pris une aspirine ou du moins, un petit comprimé anti-inflammatoire. J'ai demandé à Dr Sz, que je rencontrais pour la deuxième fois, si j'étais obligée (je sais que nous ne sommes obligés à rien). Il a tranché que oui, je devais l'avaler pour la douleur. Il m'a prescrit une quinzaine de ces comprimés - j'en ai commandés trois à la pharmacie, ce qu'ils m'ont accordé après réticence, et je n'en ai pas repris une depuis - à prendre aux quatre heures et un rince-bouche avec lequel il ne faut pas me rincer la bouche - c'est ce que El. la douce Russe m'apprend - parce que ce liquide tache les dents. Il faut plutôt désinfecter la plaie au palais et le pansement sur la gencive à l'aide d'un coton-tige. Dans une semaine, je retourne les voir.

J'aime le fait que sur le feuillet des directives post-opératoires, le dernier point concerne les bienfaits d'une alimentation saine et variée car elle est essentielle pour la guérison rapide d'une plaie. J'ai mangé le curry préparé par M. hier soir et en vous écrivant, j'ai opté pour un gruau pour ne pas déchirer ma plaie au palais avec une croûte trop rôtie. Pour une semaine, je serai droitière de la bouche. Rigolo non?