orphelins de l'Éden

1.09.2007

delirium

Nous venons de regarder d'autres maisons. Nos regards scannent les fiches descriptives et tentent de détecter les bobos: drain français, toit, fenestration, revêtement extérieur, traffic environnant, dimensions des pièces, revêtements des planchers, montant des taxes, proximité des institutions scolaires, du transport en commun et des espaces verts, terrain non défiguré par une piscine creusée et j'en passe, et j'en passe.

Nous travaillons pour nous maintenant. Notre entente avec Ez. est tombé à l'eau moins de 48 heures après notre première rencontre, pour cause de discorde axiologique. Money baby, it rules the world. Nous sommes donc des acheteurs indépendants. En fin de semaine, notre crâne débordait d'informations gobées sur le site internet Le Carrefour Immobilier. Étape par étape, nous avons lu à propos du processus d'achat d'une propriété. Tout est là. Il suffit d'investir du temps pour comprendre la terminologie, le jargon, mais aussi pour aller au bout des questions susceptibles d'émerger dans tout esprit scrutateur.

Nous avons visité notre première propriété dimanche après-midi. Déjà, sur les lieux, garés à quelques mètres de la maison en vente, nous savions qu'elle n'était pas la nôtre. Mais parce qu'il fallait bien vivre l'expérience extensive une première fois, nous avons plongé. Nous sommes repartis une heure plus tard, fiers d'avoir fait le tour des crics et des cracs, tout en prenant bien soin de ne pas offenser les propriétaires.

Et moi, je suis fatiguée. Mon cerveau s'apparente à la ville étouffée par un nuage de smog. Je patauge dans des réserves d'énergie rationnée. Où est le soleil bon dieu - désolée Dieu - de merde? Et la neige elle?

Ce soir, après une attente d'une demi-heure debout à côté d'étalages de produits naturels de toutes sortes - problèmes de poids, d'anémie, de bandaisons - au Johnny-Coutu, je suis sortie dans un décor enchanteur. De gros flocons tout blancs tombaient du ciel couleur charbon. Wow! Bientôt, la neige qui tombe fera partie des légendes.

Je veux que mes enfants s'amusent des heures durant dans la neige à dessiner des pièces - ici, c'est le salon, là la salle à manger - ou à faire des pâtisseries dans le manteau blanc. Je veux qu'ils aient le nez gelé quand ils viendront manger une bonne soupe aux légumes après des heures de jeux à l'extérieur. je veux que ça leur prenne dix minutes à s'habiller, des mouffles aux pantalons de neige, pour sortir dans le froid calme et enveloppant.

Décidément, je perds le fil ou plutôt, mes mailles se mêlent. Avant de tricoter un récit encore plus confus, j'arrête ici. En passant, merci de me suivre. Parce que des fois, c'est bien de savoir que vous êtes là, à veiller sur mes pas.

1 Comments:

At 10:26 a.m., Anonymous Anonyme said...

Je suis toujours la ma L et non c'est pas Dieu mais pas loin ton BF!! Un jour a la fois doux Jesus...

BF

 

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