orphelins de l'Éden

12.09.2006

le onzième communie

GB a un coffee shop comme il dit, en plein coeur de St-Bruno. C'est un lieu souterrain, une véritable caverne superbement aménagée: mur de briques et de pierres, plancher de bois (flottant, mais tout de même très beau), bar qui n'en fini plus en acajou ou merisier, je ne me souviens plus, espace ouvert, scènes, table de babyfoot, système de sons sophistiqué, écran de plasma, tables hautes et tabourets, éclairage multi-ambiances. GB et ses deux frères sont les artisans concepteurs de cet endroit qui n'est toujours pas encore ouvert au public et ce, après plus de quatre ans. Des embrouilles avec la municipalité (en fait, une politicallerie puérile) ont retardé l'ouverture de ce petit joyau. GB et ses frères estiment que ce printemps, c'est parti mon kiki.

Alors, c'est là que s'est bu de l'alcool hier soir et que s'est mangé un buffet gargantuesque parce que cette année, au onzième, nous voulions récidiver. L'année dernière, le party de Noël du bureau c'était passé là et, une fois l'effet chaleureux des lieux installé pour de bon parmi les convives, c'est la piste de danse qui s'était enflammée. Ct., une bête sociable, avait préparé des alignements de chansons qui ont réveillé le beat de notre groupe, ce rythme que nous oublions même de libérer lorsqu'une musique nous enivre dans l'intimité de notre salon. Mais l'année dernière, c'était comme si un génie venait de sortir de sa lampe pour nous accorder une exquise récréation. Des femmes et des hommes dansant dans une lumière chatoyante, dans une caverne, c'est presque une scène primitive, vous ne croyez pas? Eh bien, nous sommes sortis de ce party sur un petit nuage et cette année, nous voulions flotter de nouveau. Mission accomplie je crois.

Du moment où les participants ont commencé à pénétrer dans l'antre magique jusqu'à celui du dessert, j'ai rushé. Heureusement, Iz. et Cht. étaient là pour me rappeler à la détente et au sourire. Il faut dire que nous sommes quatre à avoir organisé le party de cette année. Puisque chacun apportait un plat, la mise en table a demandé beaucoup de coordination: les boulettes sur un brûleur, une sauce pour cannellonis sur l'autre, les carrés d'artichauts dans le micro-ondes (et oh! en passant, j'en ai mangé un tout frais sorti des ondes et je crois, cette fois, que c'est mon troisième shooter de grappa glacée qui m'a donné le mini mal de tête avant le coucher), les cannellolis végés (merci à une collègue au coeur en or) dans un plateau de réchaud, les empanadas maison dans la grillette, de même pour une concoction à la goberge et fromage frais, les multiples salades, les plateaux de pizzas, les couronnes de crevettes, les huîtres à la vodka, une quiche, le tout dans un tourbillon de "est-ce que je pourrais avoir un couteau?", "où sont mes cannellolis?" (que GB et moi avions rangé la nourriture dans les frigos le matin, alors nous devions amener à bon port tous les tupperwares), "j'ai besoin de citron coupé en quartiers", "est-ce que je pourrais avoir un ouvre-bouteille?", "où est ma bouteille de rouge?", et fond de musique et de clameur. Une ruche d'abeilles à la tête coupée.

Mais par miracle, à un moment, je me suis retrouvée avec Iz. et Cht. dans la voûte (une vraie compte tenu que le café était une banque avant) transformée en cuisine, les deux fées de ma soirée. J'ai compris que tout allait aller pour le mieux. Les gens réunis voulaient passer une bonne soirée, c'était un coup à donner et une fois donné, je me suis lancée sur la piste de danse parce que Madonna chantait Vogue et que j'en avais marre de pomper le conduit de l'évier bouché par les sédiments des huîtres ouvertes sur place. Après quelques chansons passées à me dandiner sur la piste avec ma soeur G., qui est aussi une collègue, et Cht., et GM, et GB, et tous ceux et celles qui venaient sur la piste, Pl. a amorcé une tournée de grappa tandis que Ct. passait un plateau de shooter vodka-jello. Nous avons trinqué à tout le travail que nous avons accompli, mais surtout à notre complicité. D'ailleurs, après le repas et avant le dessert, nous avons fait tirer des cadeaux. Un des gagnants, que j'appelle affectueusement l'extra-terrestre parce qu'il est assez space merci, nous a livré un speech qui m'a arraché une larme à l'oeil.

GB a eu l'idée de faire faire une plaque commémorative pour les gagnants de babyfoot de chaque année. L'année dernière, c'est sans conteste Cht. qui le méritait, alors son nom a été le premier a être gravé sur le trophée mural. Hier soir, c'est monsieur Tn., vétéran du babyfoot, qui n'avait pas joué, selon ses dires, depuis plus de quarante ans, qui a remporté les honneurs. Lorsque j'ai eu la chance de le féliciter, il m'a avoué y avoir échappé belle avec des adversaires comme Cht. et Lc.

La soirée s'est déroulée comme un charme. Les danseurs se relayant pour garder l'ambiance vivante ont profité de vieux rock, de pop, de rap, de salsa. J'ai trashé un peu avec Sp. et Nk. , twisté avec GM et Jh., ondulé avec G. et rebondi avec Tn. Je me suis défoulée dans un moment de réjouissance collective. Le plaisir marque la mémoire au fer rouge, tout en douceur.

1 Comments:

At 7:09 p.m., Anonymous Anonyme said...

Très bien exprimé: oui on a communié, partagé, félicité notre complicité, et on s'est bien défoulés en s'amusant. C'est magique d'avoir un lieu tout à nous pour le pur plaisir et partage.

Et je suis très flattée (mais surtout très heureuse) d'avoir été une de tes fées de la soirée, de t'avoir re-posé le sourire durant la coordination des assiettes. Je suis aussi très flattée du compliment que Tn t'aurait soufflé sur moi ;)

Ct est un bijou, douée pour créer l'ambiance. On est un beau mélange, spécial, incroyable, ce qui nous permet d'avoir ce genre de partage qui ne se passe surement pas dans bcp d'étages ou d'édifices en ville!

"Cht." !!

 

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