orphelins de l'Éden

11.16.2006

j'ai pleuré

Il devait être 21:17 hier soir quand le téléphone à mes côtés s'est animé. J'étais au onzième. Je travaille de soir cette semaine.

À l'autre bout, c'est B. Sa voix est pleine de soleil. Elle s'accommode tranquillement à son nouvel environnement. Hier, ils ont dû revêtir un manteau parce qu'il ventait trop. Les températures se situent dans les 20 degrés. Il y a des palmiers là-bas, c'est un climat tropical. Elle me dit qu'il n'y a pas beaucoup de soleil cependant. Un nuage de pollution flotte en permanence au-dessus de la ville gigantesque.

Elle pense que j'aimerais vivre là puisque les produits biologiques sont nombreux sur les étalages, pour la plupart en provenance de l'Australie. Elle a cuisiné un pain à la viande ce matin en utilisant du boeuf de la Nouvelle-Zélande qu'elle et Pl., sa belle-mère, achètent toujours au même endroit.

À un moment pendant notre conversation, Em. s'approche de B. pour lui montrer un sac rempli de papiers journaux que pappi lui a donné. Pappi c'est l'idole de Em. B. passe le téléphone à ma nièce qui gazouille un peu de l'autre bout de la Terre à mon oreille. Des larmes noient mes yeux, ma gorge se serre. Je m'ennuie de cette petite fille, de B. Je m'ennuie d'eux.

B. me dit que quatre ans, ça passe vite. Je lui dis que ça ne fait que quatre semaines et déjà la vie de famille ici n'est plus la même. B. constate que l'arrivée des bébés y était pour beaucoup dans notre cohésion familiale. Bientôt, pense-t-elle, d'autres bébés viendront étirer les branches de notre arbre généalogique. B. redoute de ne pas être là quand le jour viendra où G. ou moi accouchera. Je lui dis qu'elle est un gros morceau à notre puzzle.

Je sais que M. et moi irons les visiter dans leur tour, une parmi toutes celles qui grattent le ciel là-bas. Nous nous promènerons avec B. et Bb, mon BF, avec les enfants. Mais c'est le quotidien qui me manque, les rencontres de fin de semaine, les conversations téléphoniques pour un tout et pour un rien. Je sais que tu reviendras la B. G. est revenue au bout de dix ans, de sa Californie, de ses montagnes. Je suis revenue il y a huit ans de ma crise d'adolescence. Maman est revenue il y a cinq ans de sa relation avec Jn. Tu reviendras sereine ma B. parce que tu es partie par amour et non par dépit.

3 Comments:

At 9:02 p.m., Anonymous Anonyme said...

Hello Lu, pleure pas c'est tres beau ce que tu as ecris. Be et la reste de la famille vous manque aussi. J'espere !!!! que vous allez nous visiter ici a Hong Kong. Be prend soin des enfants et moi aussi. je suis chanceux de l'avoir ici avec moi maintenant. Je me dis tous la temps que rien n'arrive pour rien. On aura jamais dit que nous serons ici a Hong Kong il y a un couple d'annees. You never know what's going to happen.
on t'aime
Le #1 BF

 
At 3:33 p.m., Anonymous Anonyme said...

Comme je voudrais pouvoir écrire comme toi ma Lu. J'ai lu avec plaisir et avec douleur tout ce que tu avais écrit auparavant

Tu a un don special, continue de t'en servir...
La blonde

 
At 4:03 a.m., Anonymous Anonyme said...

I love you little sister.
Et souviens toi que le plus beau cadeau que tu peux donner a ton futur enfant sera un frere ou une soeur car ils pourront tjrs compter sur l'un et l'autre pour affronter tous les evenements ds une vie.

 

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