petit monde
Ce matin, au métro Jarry, vers 6 h 37, j'aperçois une jeune femme, jolie malgré le sommeil qui l'enveloppe encore et qu'elle tentera de chasser à coup de caféine en gobelet qu'elle tient dans une main. L'image est rapide, du coin de l'oeil. Je fonctionne au radar à cette heure crépusculaire. Arrivée sur le quai, je la remarque de l'autre côté. Sa silhouette filiforme et son visage rond sont ceux de la jeune interne qui a questionné B. lundi après-midi dernier à propos de l'état de santé de Wiwi., qui a subi une chirurgie à l'hôpital Sainte-Justine. Je reconnais ses sourcils arqués qui lui donnent un air triste et doux, tout droit sorti d'un roman du 19e. Elle a encore la tête dans l'oreiller. J'embarque dans le train et voilà, le ville est souvent un village.
Plus tard dans la journée, après mon heure de dîner, je viens dans la salle 1 du onzième, histoire de me mettre en boule sur une chaise et de chercher des êtres compatissants à mon état végétatif. Mission accomplie, des collègues me confirment qu'ils sont également perdus dans les vappes de la digestion qui les assomme. Je me lève en titubant et Cht. dans la salle 2 me dit que j'ai la gueule d'une maganée. Armée de sa générosité extraordinaire, elle me propose un médicament superbe: une tablette de chocolat qu'elle fait apparaître en véritable magicienne. C'est une barre Equita qu'elle a achetée pour soutenir une cause liée à un hôpital. Elle me l'offre parce qu'elle prétend ne pas avoir aimé tout à fait. Je la remercie avec une gratitude infinie. Elle sait que je suis une fervente consommatrice de produits biologiques et équitables. Je lui dis que ma charmante voisine travaille pour Equita. Une autre collègue me demande: "Est-ce qu'elle est Française?" "Non, Belge." La différence d'accent est subtile. Cette collègue connaît une Maude qui connaît sans doute J.
Il y a des jours comme ça où tout s'aligne sous un thème, naturellement.
Plus tard dans la journée, après mon heure de dîner, je viens dans la salle 1 du onzième, histoire de me mettre en boule sur une chaise et de chercher des êtres compatissants à mon état végétatif. Mission accomplie, des collègues me confirment qu'ils sont également perdus dans les vappes de la digestion qui les assomme. Je me lève en titubant et Cht. dans la salle 2 me dit que j'ai la gueule d'une maganée. Armée de sa générosité extraordinaire, elle me propose un médicament superbe: une tablette de chocolat qu'elle fait apparaître en véritable magicienne. C'est une barre Equita qu'elle a achetée pour soutenir une cause liée à un hôpital. Elle me l'offre parce qu'elle prétend ne pas avoir aimé tout à fait. Je la remercie avec une gratitude infinie. Elle sait que je suis une fervente consommatrice de produits biologiques et équitables. Je lui dis que ma charmante voisine travaille pour Equita. Une autre collègue me demande: "Est-ce qu'elle est Française?" "Non, Belge." La différence d'accent est subtile. Cette collègue connaît une Maude qui connaît sans doute J.
Il y a des jours comme ça où tout s'aligne sous un thème, naturellement.
1 Comments:
Wow je me sens "fuzzy" , quel compliment, en plus publié!! J'arrête car c'est difficile pour moi d'être intélligente à 00h52 sur un blog. Mais en tout cas, vive cette tablette équitable que j'avais !
:)))
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