orphelins de l'Éden

10.15.2006

block party

Il est 6:45 hier soir quand le téléphone sonne et que Sm. à l'autre bout du fil nous invite à venir chez nos charmants voisins, J. et P., manger des sushis maison et regarder la game de hockey. M. et moi avions justement commencé le visionnement de Maurice Richard. À peine quelques scènes s'étaient déroulées et de toute façon, nous l'avions eu gratis, merci à un crédit nouveauté dans mon compte Videotron. Sympa.

M. et moi enfilons nos manteaux et trimballons nos ballons remplis de rouge, en plus d'une bouteille de blanc pas piquée des vers, direction un escalier descendu et un grimpé. Salut! J., P. et Sm. sont dans la cuisine à finaliser les rouleaux de sushis préparés avec appétit: riz collant, algue, concombre, saumon, carotte, tomate, avocat, crevettes et autres ingrédients forment de magnifiques bouchées réparties dans plusieurs assiettes.

J. m'offre un cadeau: le Guide du Consomm'acteur. Elle a trimé dur pour le mettre au monde ce recueil d'adresses et d'astuces à portée d'un consommateur responsable. Elle précise que mon nom est parmi ceux des réviseurs de texte. Je la remercie en lui avouant que j'ai toujours rêvé voir mon nom imprimé dans un livre.

En même temps, L., frère de J., arrive, accompagné de Cd., une amie à lui. Trois Belges pour quatre Québécois. Mais L. nous montre son nouveau tatouage - une fleur de lys bleue - et nous l'adoptons sur le champ comme nôtre. Cd. et moi partagons la même allergie aux métaux - elle porte aussi une bague en acier inoxidable que M. a reconnu au design. En plus, je porte le même prénom qu'une de ses soeurs. Comment ne pas me sentir lier à cette belle jeune femme au regard félin?

Nous jasons dans le salon, autour de la table basse sur laquelle s'entassent les assiettes qui se vident au rythme de l'appétit des convives. P. est omnibulé par le déroulement de la partie de hockey pendant que Sm. nous parle de la ferme de son père à St-Cuthbert, là où il sculpte un immense tronc d'arbre pour le transformer en meuble. C'est là aussi qu'il va faire ses changements d'huile. J. est étonnée par les multiples talents de Sm. qui est, en effet, plein de surprises. L., impressionné par une bataille sur la glace entre deux colosses empêtrés dans leur équipement, demande s'il est déjà arrivé qu'un joueur mange un coup de bâton fatal. P. creuse sa mémoire d'adepte et réussi à lui raconter quelques anecdotes à l'issue tragique. C'est P. aussi qui nous apprend que Higgins est à peu près le seul joueur des Canadiens à détenir présentement un diplôme universitaire.

Sm. quitte à la fin de la partie déterminée par tirs au but, à l'avantage des Sénateurs. Il doit se rendre à un party. P. débouche une dernière bouteille de rouge, histoire de nous faire goûter au vin maison de son père en douce. En effet, ce n'est que lorsque nos lèvres sont portées à nos verres qu'il nous apprend, tout heureux, qu'il attendait une occasion de tirer sur ce liège depuis un petit moment déjà. Nous avons, tous ensemble, une conversation intéressante à propos de voyage et de tourisme. J. préfère découvrir le monde greffée d'un sac à dos. P. avoue vouloir voir des incontournables lorsqu'il va ailleurs. Je parle de mon expérience de tout-compris à l'occasion du mariage de ma soeur B., il y a bientôt trois ans. P. nous installe ensuite devant l'écran de son ordinateur pour nous présenter les Têtes à claque - allez les voir, c'est rigolo et assez indescriptible si l'on veut garder l'effet.

Nous nous mettons au lit vers 11:30. Six heures plus tard, je suis dans ma douche, en préparation pour le onzième. Le jeu de la rencontre a valu la chandelle qui brûle à la vitesse du cierge en ce jour du Seigneur.