orphelins de l'Éden

5.23.2013

maison gonflée

Depuis mon bureau tout neuf au sous-sol, donc.  Retrouvé ma station de travail, après des mois à utiliser celle de M., qu'il avait installée temporairement dans notre salon.  Retrouvé le plaisir de descendre l'escalier du paradis pieds nus, sans devoir enfiler des sandales pour traverser les pièces sur la dalle de béton hyper crottée.  Car propre, propre, propre le nouveau plancher.

D'ailleurs, samedi matin dernier, après avoir procédé au grand nettoyage de la surface du sol, nous avons coupé le ruban d'inauguration du sous-sol en rompant le tie-wrap qui retenait la clôture de sécurité protégeant fillette d'un accident depuis qu'elle avait commencé à se mouvoir plus sérieusement il y a presque huit mois.  Mais voilà que la miss est capable de reculer et de grimper avec agilité dans les marches et depuis que le passage est libre, les cocos descendent quelques fois par soirée pour s'épivarder dans tout cet espace additionnel.  Ils courent et gigotent dans la salle familiale vide en criant de plaisir, avec pour tout accessoire de jeu des babioles dénichées dans la bibliothèque, du genre moule à plasticine ou bibelot en bois.  Un pas grand-chose qui les amuse au maximum.

Retrouvé aussi la sérénité du silence le jour.  Après des semaines à endurer les bing bang boum et le va-et-vient incessant des travailleurs, mes nerfs l'apprécient.  Enfin, notre nid est tout douillet.  Reste plus que la toiture à changer, sans doute la semaine prochaine.  Mais ce n'est qu'une journée à passer sous les pow-pow-pow des gun à clous, pas cinq semaines.

Nos soirées et nos fins de semaine retrouveront un rythme familial, sans détour au Réno-Dépôt absolument nécessaire.  Bon, mis à part l'immense tâche peinture que nous devons entreprendre à l'étage principal.  Mais une fin de journée à la fois, nous en viendrons bien à bout.

Par exemple, nous pourrons sortir en petite expédition à vélo, avec garçon grand champion roulant près de son papa et fillette installée dans le chariot arrimé à ma bicyclette.  Comme nous l'avons fait lundi soir dernier, quand garçon a réussi à se rendre à l'autre extrémité du grand parc suivant la piste cyclable - il faut respecter notre côté du chemin, comme lorsque nous sommes à voiture - et à contrôler son vélo dans des pentes montantes - pédale plus fort - et descendantes - ne pédale pas.

Le bonheur de l'été ne fait que commencer.  La liberté, la légèreté.  Tout ça dans un paradis doublé.