société animale
Je suis en guerre ouverte. Autour du paradis, j'ai installé trois cages-trappes pour capturer des chats errants et la voisine qui les nourrit et leur offre son cabanon comme refuge a reçu la visite d'un agent qui lui a expliqué la loi municipale à propos de la nuisance animale vendredi matin dernier. Le soir même, je me rendais chez elle pour lui dire que la plainte venait de moi. Je ne voulais pas que mes voisins Algériens goûtent à ses représailles.
C'est sa fille qui m'a répondu. Elle a d'abord joué l'innocente - je ne savais pas que la police était venue aujourd'hui -, puis l'insolente - j'étudie en Techniques Juridiques et je connais la loi -, pour finir en menaçante lorsque je lui ai dit que je vois sa mère sortir des bols pour les chats sur leur balcon arrière depuis ma cuisine - vous nous espionnez, c'est du harcèlement. Pauvre elle, je n'ai pas mordu à son hameçon. J'ai plutôt conclu notre conversation en lui répondant que je contacterais l'agent à nouveau pour lui demander si vraiment je pouvais être accusée d'harcèlement. Non, bien sûr que non. Vous êtes dans votre cuisine, vous regardez dehors, c'est tout.
Ce que j'aurais voulu qu'elle entende de ma part, si elle m'avait laissé parler, c'est qu'en tant que quartier, nous avons un problème. Les chats se reproduisent et se multiplient et défèquent dans nos cours - vers solitaire - et portent des parasites - puces et tiques - qui peuvent bondir sur des distances considérables. Je veux pouvoir jouir de ma cours arrière sans avoir à m'inquiéter pour la santé de mes enfants. J'aurais aimé qu'elle pense plus loin que leurs nombrils. C'est toute une communauté qui peine, sans parler de toutes ces bêtes sauvages qui fourragent et chassent beau temps, mauvais temps.
Toute une communauté parce que j'ai cogné à plusieurs portes sur ma rue. Je voulais leur donner les informations obtenues auprès des Services animaliers de la Rive-Sud, organisme qui s'occupe de gérer ce genre de problème. Je leur ai expliqué que si tout le monde se serrait les coudes, nous pourrions peut-être arriver à diminuer la population des chats. Beaucoup de sympathisants à la cause, mais combien de dévoués, je l'ignore. Tous n'ont pas la même limite que moi. Chose certaine, la mienne a été dépassée depuis belle lurette.
En dix jours, je peux capturer plusieurs bêtes. Un patrouilleur des Services animaliers viendra les chercher à chaque fin d'après-midi. Une fois là-bas, ils seront auscultés et s'ils sont jugés sociables, mis en adoption. Ce sont des amis des animaux. Ils feront tout en leur pouvoir pour trouver un foyer aux félins. Et surtout, ils les stériliseront avant de les laisser partir. Je leur souhaite vraiment un happy end. Loin de chez nous.
1 Comments:
Bien mais...
1). Ne jamais dévoiler ses intentions ou actions si ceux-ci sont anonymes.
2). Ne jamais discuter avec un intermédiaire à moins d'y être absolument obligé.
... que la paix soit avec vous!
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