orphelins de l'Éden

4.08.2013

de leurs cocons

Le vent à jeter par terre.  Le froid qui gruge la tolérance.  Mais, mais, les vols de bernaches depuis deux semaines.  Leurs jappements qui annoncent le printemps haut et fort.  Je lève les yeux juste au cas où mes oreilles auraient halluciné.  Qu'il vous suive ce soleil qui doit vous réchauffer.

Alors j'emmitoufle les cocos et nous sortons.  Garçon sur son vélo en soirée, avec papa qui place sa main dans son dos s'il vient à manquer d'énergie pendant le tour du bloc.  C'est que c'est tout nouveau des pédales et qu'il n'aura fallu que quatre sorties pour que Bo. arrive à faire avancer son bolide lui-même.  Cette bicyclette, nous l'avons trouvée équipée de petites roues pour lui permettre de commencer en douceur.  Mais vu son expérience avec son vélo sans pédale l'été dernier, nous pensons qu'il ne faudra pas longtemps à notre beau loup pour saisir son élan en équilibre sur deux roues.

Avec fillette, je sors plutôt le matin, juste avant le dîner.  Nous nous rendons au petit parc et une fois là-bas, elle gigote pour que je la descende de la poussette.  Depuis que la neige a fondu, j'ai choisi ce chemin asphalté et sécuritaire comme parcours de son apprentissage de la marche extérieure.  Il faut beaucoup de patience pour suivre une petite personne pour qui tout est absolument une découverte.  Tiens, une feuille morte qui s'effrite sous mon poids plume, un bouchon de plastique jeté dans la rue, une branche, un trou d'eau, un goéland qui s'envole, un avion qui ronronne.  Malgré tout, tu suis plutôt bien et à vrai dire, tu m'impressionnes.

Ce n'est que demain que nous pourrons sortir tous les quatre pour une marche digestive.  Je vous vois déjà gambader, main dans la main, pendant que je fouille mes souvenirs.