orphelins de l'Éden

4.19.2012

renverser la vapeur

Tandis que les magnolias sont sur le point d'exploser en fleurs et que les jonquilles ont déjà déployé leurs ombrelles curcumine, je remarque de plus en plus de papillons qui virevoltent sous le soleil de mon trente-quatrième printemps.  Ils me rappellent ceux de mon enfance, les printemps en campagne, où les monarques étaient nombreux à fendre l'air de leur zébrures distinctives.  À ce moment-là, leur présence allait de soi.  Aujourd'hui, leur population a chuté vertigineusement et les environnementalistes sonnent le glas.  Notre monde change vite.  Les dommages de notre empreinte écologique étiolent les beautés naturelles.  À ce rythme, que seront mes printemps futurs.  La faune et la flore relèveront-elles des légendes plus que de leur réalité.  Quand on sait par exemple que selon des études, les mers seront vidées de leurs poissons pour cause de pêches abusives d'ici trente ans, comment ne pas frémir.  Serons-nous endiguer ces sombres perspectives et reconnaître le trésor précieux qui scintille sous nos yeux, dès ce jour, sans pour autant vouloir le piller.