orphelins de l'Éden

4.05.2012

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Quand tu te réveilles, tu pleurniches.  C'est ton appel à nous.  Ohé, venez me chercher.  Alors, je viens et je te déballe.  Parce que lorsque tu dors dans l'îlet, c'est que tu t'es assoupie tout emmaillotée, en chialant une plainte qui me jette ton haleine au visage, que je trouve délicieuse à respirer bien sûr, en bonne maman gaga.

À ton réveil, tu veux le sein, même si seulement une heure et demie s'est écoulée depuis la dernière fois.  Tu es une gourmande.  Tu bois souvent et donc, tu régurgites l'extra une fois de temps en temps.  Ton papa était un peu mal pris ce weekend lorsque c'est arrivé à deux reprises, avec un sursis qui lui avait juste laissé la chance de vous nettoyer toi et lui.  C'est comme ça avec un petit bébé.  Il faut être près à se faire barbouiller, mais surtout, il faut être prêt à débarbouiller.

Et puis, tu m'as fait un magnifique cadeau lundi soir, juste avant que tu ne t'endormes pour notre nuit.  Tu m'as donné deux éclats de rire, composé chacun de trois sons cristallins qui m'ont permis d'entendre une précision de ta voix m'a-t-il semblé, ces sons étant fort différents de ceux de tes gazouillis, adorables eux aussi, bien sûr.  J'en ai eu des larmes aux yeux tellement tu m'as prise par surprise.

Et puis, ce lundi-là, deux autres évènements sont venus consolider l'importance de ce jour, une te concernant et l'autre à propos de ton grand frère.  Toi, c'est que je t'ai installée dans la poussette pour une première marche de centaines dans ce véhicule et que tu as aimé au point d'en faire une belle sieste au grand air.  Nos marches avec l'Ergo se limiteront maintenant à nous rendre chez Cr. l'éducatrice de garçon pour aller le cueillir à la fin de sa journée avec ses amis.

Pour garçon, c'est qu'il a fait pipi debout.  Avec M., ils sont partis après le souper pour faire une grande marche dans le grand parc.  Ne voulant pas faire de pipi avant de partir, ce qui devait arriver arriva.  L'envie s'éveilla lorsqu'ils parvinrent pile à la moitié du parcours.  M. était confiant que garçon comprendrait cette fois comment se soulager debout et il eut raison.  Il était fier de son coup mon petit bonhomme.

Quant à moi, un dernier vestige de ma grossesse de toi se concrétise, un an après ta conception.  Je perds mes cheveux abondamment.  Je m'y attendais vu la chute capillaire intense qui m'avait éclairci le coco quatre mois après la naissance de garçon. Dans ton cas, il n'en aura fallu que trois avant que les hormones ne décident de me plumer.

Mon corps ne gardera plus que les varices pour lui rappeler qu'il fût un vaisseau.  Jusqu'à ce que je me décide à aller quérir l'expertise nécessaire pour soigner ces vaisseaux.  Heureusement, une fois eux effacés, restera pour toujours vos deux bouilles adorées.  Mon usure vaut mille millions de fois votre belle santé.