orphelins de l'Éden

1.06.2011

morcelée

Le vent chargé de flocons venait de l'ouest. C'était clair par leur trajectoire nette. Si seulement le cours des jours était aussi facile à lire. Nous pourrions remonter nos collets lorsqu'ils viennent de front avant même de plisser les yeux sous le fouet des évènements qui tournent moins rondement.

C'est le genre de choses qui défilent dans mes neurones en pensées libres quand je pousse l'engin qui porte garçon qui dort dans le froid. Ce fameux mental qui ne se tait jamais. Maman et Jc., son mari, qui viennent de commencer leur retraite depuis quelques jours et la journée que nous voulons organiser pour fêter ce nouveau pan de leurs vies; mon ambivalence face aux traitements proposés par monsieur L., mon dilemme à aller plutôt rencontrée l'ostéopathe suggérée par A-M puisque j'ai obtenu un rendez-vous avec elle le même jour où je suis supposée retourner chez Postura pour une troisième fois; le souper que je veux organiser pour que mes voisins Brésiliens rencontrent mes voisins Ukrainiens et vice versa, poulet rôti, tomates farcies, riz à l'aneth, sûrement un potage en entrée, gâteau aux carottes et gingembre frais pour touche finale, et plus, plus, toujours plus.

Plus, parce que l'action appelle l'action. Le lotus sous le Pipal, peut-être dans une autre vie dans cette vie.