orphelins de l'Éden

9.18.2010

broyeur de mon coeur

Whoa! C'est parti mon kiki. Je dois tout réorganiser côté menu de la semaine, surtout pour les quantités. Voyez-vous, garçon se joint maintenant à nous pour les repas. Oui, oui, vous lisez bien, Bo. a décidé jeudi dernier que les purées, c'était fini-enini.

C'est ma faute vraiment, mais que voulez-vous, la maman de M. ne cessait de dire que tu pouvais manger des morceaux plus gros depuis que tu as des dents. Alors, je l'ai pris au mot et j'ai commencé à te refiler des bouts de ce qui se trouvait dans mon assiette. Un morceau de confit de canard d'abord dont tu as raffolé, ça se lisait dans ton regard excité. Un croûton de pain trempé dans le bouillon du ragoût de lentilles, quelques bouchées de dinde rôtie avec raisins rouges, et puis, tu as sérieusement à bouder tes purées, devenues tout à coup bien inintéressantes.

Alors voilà, tu manges comme nous. Déjà, tu as goûté au couscous de Jérusalem servi sur lit de fèves bébé Lima dans une sauce tomates, piment rouge et chou vert. C'était d'ailleurs ton premier échantillon substantif de repas consistant. Le bourguignon au boeuf incluant navet, carottes, pommes de terre et farfalles a passé le test dégustation, ainsi que la pizza aux épinards et pesto congelée qui nous dépanne parfois les vendredis soirs. Tu manges aussi de la courge spaghetti avec une sauce tomate fraîche parfumée d'ail et de basilic frais, des bok choys, du quinoa et du poulet, du spaghetti façon alfredo, échalote grise comprise, et hier, tu as nettoyé ton assiette contenant une portion d'adulte d'une tourte à base de patates douces, courge musquée et pommes de terre. En guise de dessert, tu as goûté à mon yogourt nature sucré de sirop d'agave et à une crème glacée à base de lait de coco absolument décadente adoucie du même succédané de sucre.

En gros, il va me falloir sortir de ma zone confort dans la cuisine. Maintenant que garçon mange comme nous - et presque autant! -, il va me falloir augmenter les portions des repas de quatre à six. Cela peut sembler simple à faire, mais pour une férue d'habitudes comme moi, ça demande tout un ajustement au fourneau.

En effet, avant l'exécution de chacun de mes repas, je sais toujours quels outils seront sollicités, quelles marmites, quels ustensiles, sans parler du nombre d'aliments à apprêter pour arriver au résultat final, comment les couper, la quantité à prévoir. À ce chapitre, tout commence pendant l'élaboration de ma liste d'épicerie quand, une fois semaine, je m'installe pour fignoler le planning des menus pour les jours à venir.

Depuis six ans au moins, j'avais réussi à trouver les doses parfaites pour toujours obtenir quatre portions: deux pour le repas du soir, deux pour nos dîners du lendemain. Pour M. et pour moi. Jeudi dernier, tu as décidé qu'il me faudrait sortir de ma boîte comme disent les Anglais, parce qu'à présent, tu te rassasies de la même nourriture que nous. Je dois donc augmenter les quantités et du coup, changer jusqu'aux fameux outils utilisés pour concocter les repas. Par exemple, la tourte d'hier a dû déborder du fameux plat de pirex rond qui me donnait les quatre portions pour aussi cuire dans le plat ovale de céramique bleue. Ainsi, toutes ces petites manies inscrites dans ma tête au fil des années seront raturées graduellement pour être modifiées en conséquence. En conséquence de ton inclusion officielle autour de la table.

1 Comments:

At 11:16 p.m., Anonymous Anonyme said...

c'est super cool ca... en fait moi je trouve ca ben ben ben plus simple que de faire un repas special pour bebe (purees) de juste augmenter les qtés du plat qu'on fait anyway pour nous...
question de perspective...
trop mignon qu'il ait déjà le palais si fin!
bisous
jo

 

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