orphelins de l'Éden

2.07.2010

nouveau départ

D'un autre côté, je suis injuste. Notre entourage nous offre beaucoup, beaucoup de support et d'ouverture, même si parfois, nos choix les laissent songeurs.

Dans un livre que je suis en train de parcourir - livre qui m'a été prêté par ma soeur G., livre qu'elle n'a pas lu, elle qui dit souvent que nos façons de faire ne sont pas les mêmes, mais qui tient à nous offrir des outils dans notre voie de parents parce que son coeur est ainsi fait - on retrouve en leitmotiv cette idée que seul un parent connaît assez bien son enfant pour lui donner ce qu'il pense être le meilleur pour lui, selon ses besoins et sa personnalité, toujours en accord avec les valeurs de l'unité familiale. Ce bouquin est rédigé par la famille Sears: papa est un pédiatre célèbre, maman est une infirmière, consultante en allaitement, et les deux fils ont suivi les traces de leur père. À quatre, ils ont pondu ce The Baby Sleep Book pour aider les parents à comprendre le sommeil de leurs enfants. Sans le savoir, ma soeur m'a remis entre les mains un ouvrage parfait pour nous qui pratiquons le co-dodo puisque la famille Sears le prônent par expérience et par science. Je relis donc des notions que j'avais apprises par une autre lecture portant sur le sujet et j'apprends comment d'autres parents sont passés par là. En fait, les Sears y sont pour beaucoup dans le développement de cette notion d'attachment parenting. Depuis des années maintenant, ils ont écrit une pelletée d'ouvrages portant sur l'art d'être parents. Si j'ai bien compris, ils seraient même parmi les initiateurs des principes de base pour un parentage de proximité en Occident.

Je crois que c'est aussi pour cela que j'ai ralenti la cadence, parce que je suis avare de mon contact privilégié avec garçon et que je ne veux pas l'exposer. Cette fois, mes journées sont vraiment réduites à l'essentiel et je ne peux plus me cacher derrière les petites choses magiques qui font dévier le spot de moi. À moins de parler de mon point de vue depuis l'intérieur du paradis. De décrire les habitudes de tout le voisinage qui se répète day in day out, du lundi au vendredi. Le père de la famille guatémaltèque qui quitte autour de 8 h 30 le matin, après avoir bougé la voiture qui bloque la sienne. Parce qu'ils fonctionnent à trois véhicules pour les six habitants de la maisonnée. Le facteur enjoué qui vole d'une boîte aux lettres à l'autre et qui dépose nos missives autour de 12 h 30, si certaines nous sont destinées. Le chat errant marbré noir et caramel aux yeux aqua qui grimpe sur notre balcon arrière les jours ensoleillés. Le roux qui l'accompagne parfois et qui jette un peu d'urine sur notre rail d'escalier à l'entrée pour marquer son territoire. L'autobus scolaire qui ramène certains enfants vers 15 h au stop à quatre maisons du paradis où les y attendent des parents accompagnateurs. Le couple qui promène un épagneul chaussé de bottes lorsque le pavé pourtant sec est blanc comme craie sous le soleil d'hiver. Etcetera.

Écrire me manque. D'ailleurs, c'est fou comme les neurones rouillent rapidement. Les fautes d'orthographe se multiplient et les structures de phrase laissent à désirer.

J'ai confiance dans mon maternage. Assez confiance pour faire ce que j'ai toujours fait si j'ai besoin de guidance: demander conseil. Cela étant dit, peut-être que ma pudeur tombera et que je pourrai enfin commencer à raconter à Bo. la préciosité de notre relation. Plus en détails.

1 Comments:

At 3:05 p.m., Anonymous Anonyme said...

:-)

Plein-de-bo-becs

Votre ZinDaC

 

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