féerie saisonnière
Depuis deux jours que je fais tourner en boucle l'entraînante Your Rocky Spine de Great Lake Swimmers, un groupe de la région de Toronto, et que je ne m'en lasse pas de cette délicieuse ballade romantique, joueuse, remplie de banjo qui me fait rebondir sur place à 9 h 10, installée à mon écran pour venir dire coucou.
Coucou.
Il neige une poudre qui sature tout l'air sous le ciel gris, presque blanc. Plus tard, j'enfilerai mes pantalons par-dessus mes combines et je m'emmitouflerai le haut du corps pour aller soulever la pelle le temps de faire voler des poignées d'eau gelée en flocons en me remplissant les poumons du froid qui les décape sainement. Mais pour l'instant, je m'étire les pattes comme le gros chat Nougat quand elle nous accueille à la maison et je me délecte de ces heures de paresse tranquille qui s'annoncent.
Voyons voir, je dois préparer une tarte aux fèves aduki pour le souper, nettoyer la litière de madame la panthère, plier le linge que j'ai lavé hier et le ranger, lire le Voir de la semaine, peut-être faire la vaisselle, peut-être pas. Peut-être me rouler en boule pour une sieste. Peut-être un peu de télé s'il y a quelque chose de bien. Peut-être un peu de lecture pour m'avancer dans mon bouquin du moment, Twist. Une histoire d'enlèvement d'une petite fille de onze ans rendue par différents personnages dont la captive elle-même, apportant chacun leurs perspectives, sans mélodrame, parfois même avec humour. Habile.
Et ça me fait penser que je dois quand vous mettre au courant du fait que j'ai bel et bien commencé mon nouveau manuscrit. Mes problèmes d'informatique n'étaient en fait que des broutilles que M. a réglées en deux, trois mouvements. Il faut diagnostiquer ma chère. Oui, oui mon amour. Alors, voilà, ça ressemble pour l'instant à un long monologue qui ne souffle que le temps de prendre une nouvelle direction de développement. Définitivement, l'exercice de bloguer régulièrement m'a délié les structures du mental en plus des doigts. Et oui, c'est autobiographique puisque je réussis surtout à trouver de la facilité à livrer ce que je sais pour vrai. En toute relativité. Mais du moins cette relativité, cette possibilité de ne pas saisir tout à fait, elle s'ancre dans un souvenir de réalité. Alors, ça me satisfait et je persiste à croire que plus je l'écrirai ce que je livre a posteriori, plus ça ressemblera à matière qui se prend bien comme l'on accueille la voix de n'importe quel personnage qui nous fait vibrer.
Bon assez déambulé dans mes méandres d'auteur. Revenons à nos moutons. Blanc, blanc, bê-ê, bê-ê. Hier soir, pendant ma pause du onzième, je suis sortie pour braver la nuit mordante afin de mettre en boîte des clichés de ce décor endormi et figé sous la glace et le manteau blanc. Des jeux de lumière et de scintillement sur fond de chair de citrouille. Une merveille difficile à traduire. Mais tout de même voici quelques instantanés intéressants.
Vous avez remarqué la fée clochette apparue au milieu de nulle dans la première photographie? Moi je dis que je pourrais vendre cette preuve de son existence une fortune aux magnats de la presse paparazzi et ainsi tous vous offrir des vacances de rêve. Ça vous dit?
0 Comments:
Publier un commentaire
<< Home