orphelins de l'Éden

7.19.2007

l'autre

Mea culpa bien que ce ne soit pas par manque de volonté que je n'aie pu écrire hier soir. Panne chez Bell mardi, panne chez Videotron hier soir. Même les téléphones étaient kaput, dead, morte. Au moins, nous avons les clefs de la voiture que j'ai dit à la blague à M.

Au onzième, ces jours-ci, le travail a repris de plus belle. Le creux et les doutes quant à nos emplois se sont envolés avec des piles de boulot qui sont atteris sur nos bureaux. Avec cela, l'esprit d'équipe est en branle et un trait de ma personnalité refait surface tout à coup.

Je pose des questions et j'aime que la machine soit bien huilée.

C'est comme ça, j'aime savoir où je m'en vais et comment faire le travail pour qu'il soit accompli correctement et de la meilleure manière possible. J'aime une machine bien huilée pour de nombreuses raisons: économie de temps, qualité optimale du résultat, meilleur climat de groupe. Puisque nous sommes appelés parfois à travailler les uns avec les autres, j'aime à penser que ces questions font avancer les choses pour tout le monde.

Et puis, je sais aussi que j'aime apporter des solutions aux problèmes. Ma soeur B. m'appelle souvent Germaine - lire ici gère-mène - parce qu'elle dit que je prends l'initiative de mener. Mais justement, j'essaie de le faire sans trop froisser les gens, en sachant que tous et chacun est capable d'apporter du sien. Que voulez-vous, j'ai un côté leader quand je me retrouve dans un groupe, c'est comme ça.

Tout à la fois, c'est un trait de personnalité qui joue des tours. Quand on prend les devants, il faut être capable de le faire avec finesse, discernement et aussi, il faut savoir se retirer quand on sent que ce leadership ne fait pas l'unanimité. Au onzième, mes collègues font des blagues avec ça et je crois que dans l'ensemble, je suis appréciée. Je suis respectueuse avec tous et chacun parce que je sais que la nature humaine est ma matière première. Comprenez en cela que chaque jour est pour moi une occasion à saisir pour être une meilleure personne pour un monde meilleur. Dans cette perspective, toutes mes relations sont axées vers le bon, le bien, le beau. Donc, mes collègues, je les chéris puisqu'ils sont les humains que je côtoie au quotidien et que ce sont dans leurs miroirs que je pèse ma valeur morale.

Alors, je me dis, tout doux la Lu, laisse la place à ceux et celles qui peuvent aussi prendre les rênes et surtout, à ceux qui veulent le faire. Et puis, je me questionne, parce que telle est ma nature. Je me questionne sur le pourquoi de ce trait de personnalité chez moi, au boulot, mais aussi dans d'autres aspects de ma vie. Je cherche à comprendre comment faire la paix avec cet aspect fort de mon identité. Pourquoi ai-je tant besoin de parer les coups pour l'ensemble? Parce que c'est cela en fait. En fait, je pense que c'est cela. Je me vois comme un gardien de but qui essaie de couvrir tous les angles pour ces co-équipiers. Je veux épargner aux autres le manque de solutions, mais aussi l'inconfort né d'une situation ambigüe et désordonnée. Quand tout est su, on ne peut pas faire d'erreurs. Ça c'est au travail. Mais ça se transpose aussi dans d'autres situations comme lors de réunion familiale ou d'événements tels des anniversaires. J'essaie d'organiser les choses pour que tout le monde soit le plus heureux et confortable possible. Confortables physiquement et psychologiquement. Je n'aime pas sentir que les gens souffrent pour des choses qui auraient pu être évitées. C'est mon côté Jésus.

D'ailleurs, M. a dit à la blague que notre enfant - que je ne porte pas encore - sera soit un génie - monsieur est ingénieur - soit un Jésus - je donne des framboises à des étrangers. Nos enfants surtout, je veux leur laisser faire des erreurs. Je sais qu'on apprend d'elles et que mon trait de personnnalité maternant me vient du mal que j'ai toujours ressenti vivement quand certains contacts humains sont plus durs ou maladroits que d'autres. Si je tente de parer tous les coups pour les autres, c'est que je sais qu'ils font mal et rendent craintifs face à la nature humaine. Surtout depuis que je sais que c'est aussi simple d'aimer son prochain que de lui blesser cet amour.

2 Comments:

At 10:19 p.m., Anonymous Anonyme said...

Un très beau message - sublime, d'ailleurs - lu par une ziwi trop crêvée pour bien y répondre, donc au même rendez-vous, demain soir.

=)

 
At 6:47 a.m., Anonymous Anonyme said...

Hey Germaine continue le beau travail mais fait attention aux etrangers ils ne sont pas tous des gentils personnes.

BF

 

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