orphelins de l'Éden

11.20.2011

étreindre l'éternité

Une foule de petites choses à consigner et parce que, comme je vous l'ai assez répété dernièrement, les minutes sont comptées, je vous les livre en vrac.

Beaucoup à propos de garçon. Garçon qui m'a demandé le sein ce soir, bien que depuis quatre ou cinq moments du dodo consécutifs, il n'avait pas fait de cas que je ne lui propose pas. C'est qu'avec la venue imminente de fillette, mes mamelons sont plus sensibles et qu'en plus, il les suçote presque distraitement tellement il n'en a plus besoin. Une transition s'opère tranquillement. Garçon sent que bébé s'en vient et j'imagine qu'il est normal qu'il l'exprime en soubresauts qui le rapprochent physiquement de moi. Sa maman.

Il sent que bébé s'en vient. Dans sa chambre, nous avons installé une commode identique à la sienne, juste à côté de la sienne. Pour les vêtements de fillette. Il répond "bébé" lorsque nous lui demandons pour qui est cet ajout de mobilier. Le bébé dans le ventre de maman, sa petite soeur. Son amie pour la vie que je lui dis.

Et pendant que nous allions chercher cette commode au géant suédois, garçon a vécu sa première playdate sans l'un de ses parents présent. Notre voisine Ct. a appelé juste lorsque nous passions le pas de la porte, cherchant à divertir sa chère Fr. de six mois l'aînée de Bo. par temps pluvieux. Laisse-nous-le pendant que vous allez magasiner. Pourquoi pas. Il faut bien une première fois. Au grand bonheur de garçon qui a passé deux heures merveilleuses là-bas, à jouer à nommer les parties du corps, reconnaître les couleurs sur les tapis de sol, lire des histoires, gambader avec son amie. Grand garçon qui a même fait pipi sur le pot là-bas.

Garçon qui m'aide à cuisiner quelques desserts depuis les deux dernières semaines parce qu'avec le froid m'est revenu l'envie du "baking". En fait, debout sur son banc d'appoint, il observe les ingrédients secs qui se mélangent, puis ceux liquides, puis leur fusion obtenue à coups de cuillère de bois dans le gros bol transparent. Il se réjouit de brasser la pâte qu'il me vole avec ses petits doigts rapides lorsque vient le temps de façonner les biscuits ou de remplir les cavités du moule à muffins. Dans le processus, je lui fais sentir la cassonade ou le gingembre frais et il dit "bon". Il voit la crème et dit "lait". Quand je lui demande quel ingrédient il me reste à ajouter, il pointe exactement celui qui attend patiemment sur le comptoir que mon attention se porte à lui. Garçon l'observateur qui n'aura pas peur de manier les ustensiles plus tard.

Comme je t'aime petit homme. Comme cet amour gonflera un peu plus chaque jour qui passera, pour toujours.

1 Comments:

At 11:43 p.m., Anonymous Joanna said...

c'est beau ce que tu écris!!!
être ds la cuisine, cuisiner avec maman c'est un des plus beaux cadeaux qu'on peut donner à un enfant. c'est tellement REEL, précis, dans le présent, sensoriellement riche!
lâche pas la patate LU!

 

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