orphelins de l'Éden

7.20.2009

à force de petits événements, on a un chemin de vie

Aujourd'hui, il y eu une assiette de brisée à 6 h 25 du matin, une des trois que j'avais héritées d'un de mes nombreux déménagements, celui qui me faisait quitter le logement que j'avais partagé avec plusieurs colocataires, dont un qui devint mon amoureux pour deux ans. Elle a glissé des mains de M. pour aller éclater en dizaine de fins copeaux de céramique sur le plancher. Nougat le gros chat qui grignotait quelques grains à son bol non loin de là a détalé si vite qu'elle a laissé deux griffes dans le prélart. Moi, qui répondais à un email de Sr., mon amie partie travailler pour l'Aide internationale pour l'enfance au Bangladesh, le bruit du choc a provoqué une dose d'adrénaline qui a noué mon estomac. La journée commençait sur une note bien étrange.

Une heure plus tard, M. ayant quitté direction boulot sur Scoot quinze minutes plus tôt, la sonnette du paradis tinta pendant que l'eau remplissait le sceau en prévision de ma part du ménage. En apercevant une ombre derrière la porte d'entrée vitrée, j'ai tout de suite compris que notre livraison en provenance de l'Allemagne était enfin arrivée. Nos Birks, ceux que nous avions justement cherché à retrouver là où ils étaient parvenus dans leur itinéraire de l'Europe jusqu'à nous pas plus tard qu'une demi-heure plus tôt au moyen du numéro de tracking, mais en vain. Nos chaussures pour l'été, été arrivant cette semaine selon les météorologistes. Excellent timing donc. J'ai enfilé ma paire qui était parfaite et je n'ai pu m'empêcher de penser à cette fois où ma mère nous avait gréées de ces sandales au look hippie lorsque nous étions adolescentes. Ma première paire de chaussures bien conçues, celle qui m'a incitée à toujours continuer à prendre soin de traiter mes pieds avec cette excellente qualité de fabrication. Pour M., c'est sa première paire à vie. Au moment où j'écris ces lignes, soit plus de douze heures plus tard suivant leur arrivée, il a les pieds glissés dedans et a déclaré que ça va lui prendre une paire pour l'intérieur tellement elles sont confortables.

Pour l'instant, mes plans pour la saison vont bon train. Je me repose, je mange bien, j'ai passé du temps heureux auprès de ma soeur B. et ses enfants, je suis allée à trois marchés publics différents. Dans deux semaines, j'irai cueillir des bleuets et des framboises près de Frelishburg, là où ils sont bios. La belle vie. Simple et pleine.