orphelins de l'Éden

3.18.2009

mon héros

Problème de plomberie au paradis. Majeur. Le robinet de la cuisine s'est tari pour une raison qui reste encore inconnue. M. m'impressionne par sa patience et sa détermination alliées pour venir à bout de résoudre cette énigme par intelligence et dextérité. Honnêtement, j'aurais ouvert les pages d'un bottin téléphonique dès hier soir, moment où le bobo a commencé à gratter, mais lui, il a plutôt décidé d'aller chercher ses outils au sous-sol. Alors depuis, le sol de la cuisine est jonché de tournevis et de bouteilles de produits nettoyants dans le secteur du lavabo. Nous avons vécu le stress de peut-être vivre avec une cuisine sans feu. Voilà venu le temps de vivre une cuisine sans eau. Décidément, les défis qui guettent ont compris comment sérieusement nous tiquer.

En préparant le repas de ce soir, j'ai profité des courts intervalles où l'apprenti plombier allait rouvrir l'eau de la maison pour rincer mon poireau terreux, mes carottes poilues, mes patates, mes branches de céleri, celle de romarin frais, mon navet pelé, mes lentilles vertes, et recueillir le litre d'eau nécessaire à mettre en branle mon ragoût. Vraiment, je n'aurais pu tomber sur une recette plus malcommode pour préparer un mets dans des conditions de cuisine frôlant l'expérience camping. Mais il paraît que l'on s'adapte à tout, sinon à beaucoup, et honnêtement, j'ai toujours un toit sur la tête, des excellents aliments à me mettre sous la dent, un lit propre et confortable dans lequel plongé une fois la nuit tombée.

Ah, ce moment où je plongerai dans mon lit propre et confortable, ah qu'il m'appelle. Mes cernes me tirent les dessous d'yeux et si je m'écoutais, je me roulerais en boule là, maintenant, bien qu'il ne soit exactement que 18 h 13. Mais le beau soleil des derniers instants du jour qui jette son bras orange jusqu'à l'écran me somme d'encore tenir bon un peu, le temps du moins de me régaler du résultat de mon labeur de campeuse.

Je romprai le pain - un lodève de chez Première Moisson - pour le tremper dans mon ragoût aux lentilles fumant et comme toujours, je me dirai que ce plat est parmi mes préférés. La mie aérée s'imbibera du mélange de bouillon aux herbes et de jus de tomates et vraiment, je pourrai être satisfaite de cette parenthèse gourmande. Du bon travail, une récompense bien méritée. Mon amoureux s'accordera cette parenthèse, mais lui, ce sera surtout pour décrocher de son défi qui l'asticote comme pas possible. Une patience d'ange que je vous dis. Une détermination béton qui l'absorbe et le pousse à aller au bout de ses capacités. Moi, je ne peux que l'encourager.

3 Comments:

At 6:45 p.m., Anonymous Anonyme said...

Ah ah, une cuisine sans feu!!! Ça rappelle des souvenirs =)

Sinon bravo à M., bon appétit (tardivement) et puis pour le dodo, oh-que-mon-lit-m'appelle-intensément depuis dimanche matin!

Sur ce, bon dodo.

 
At 8:40 a.m., Anonymous Anonyme said...

Est-ce que ta recette de ragoût aux lentilles est dans ton livre de recettes ? Si elle ne l'est pas, je la prendrais volontiers !Tu m'as mis l'eau à la bouche...malgré qu'il est 8h40 du matin !
Caro

 
At 1:04 p.m., Anonymous Anonyme said...

J'appuie la requête de cette recette!!

S.

 

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