orphelins de l'Éden

7.22.2007

merci

Eh oui, un an à vous jaser ça. Il me semble que les mois ont passé à toute vitesse, même si, vous l'aurez remarqué, j'ai eu des creux. Panne d'inspiration, difficulté aussi à savoir si le jeu en valait la chandelle. Je vais vous révéler un secret. Je sais d'où vient mon lectorat. M. a installé un parasite gentil sur mon blog qui me permet de déterminer d'où et quand je suis lue. Ainsi, je sais que le Québec et l'Ontario me lisent, que New York me lit, l'Illinois et le Texas aussi. Je sais que mon beau-frère Bb. me lit depuis Hong Kong. D'ailleurs, il est le premier à m'avoir laissé un commentaire et je te remercie de suivre mes jours écrits. Parfois, la France me lit, une personne qui vient butiner de temps en temps. Pour revenir aux commentaires laissés, je ne peux passer sous silence mes tops correspondantes: M-H, Ziwi et Juliette. Vos mots sont comme des bises à chaque fois et pour les autres silencieux, vous aussi votre venue m'est chère, je vous l'assure.

Durant cette année, j'ai beaucoup appris. Sans trop le savoir, cet exercice m'a permis d'établir un nouveau contact avec l'écriture. Avant cette voie, j'écrivais parce que c'est ce que je fais pour exprimer la grâce, je crache des mots. C'est mon art principal. Je considère que l'humain est un artiste, qu'il le veuille ou non. Chacun célèbre la vie à sa manière, la remercie avec ses propres moyens. L'Art pour moi, c'est une façon d'Aimer. Tout le monde est donc un pont, une déclaration d'amour. Celui qui repasse ses chemises méticuleusement, celui qui barbouille ses doigts de boue pour trouver une perle, celui qui gravit des collines et celui qui profite du pré pour s'étendre, tous nous sommes des manifestations de cette magnificence par notre reconnaissance. Il suffit d'en être conscient.

Pour revenir à l'écriture, disons que de blogger m'a dégourdie. Pendant des années, seize ans en fait, j'attendais un débordement, un moment carthartique pour noircir les pages de cahiers ou pondre des paragraphes lourds comme des tonnes de béton compacté que je collais les uns aux autres pour finir par appeler ces amalgames des livres. Ces livres, mes trois blocs courts et définis par mes cycles de vie, ce sont eux que je considère comme étant inspirés. Ils sont le fruit d'attente et de patience. Lents à construire et du coup, déconstruits, non structurés, laborieux à parcourir. Je les imagine parfaits pour la table de chevet, du genre à ingérer justement un paragraphe à la fois, un paragraphe au hasard.

Maintenant, je travaille sur un nouveau projet d'écriture. Complètement différent de ce que je faisais jusqu'à maintenant. Si je suis capable d'y croire, c'est parce que j'ai en quelque sorte désacralisé mon rapport à l'écrit. J'aligne les mots à partir d'une autre source qu'en haut, que le rayon magique qui me lie aux cieux. J'aligne des mots avec mon ventre et mon imagination. Je suis devenue un véhicule et non seulement un réceptacle. Même si l'état de presque hypnose que me procure l'intensité d'une écriture inspirée est terriblement bon, je sens, par ce nouveau souffle, que l'écriture au quotidien est possible et qu'elle me comble.

Tout cela pour vous dire que je compte bien continuer. Et que je sais que vous êtes là.

2 Comments:

At 7:49 p.m., Anonymous Anonyme said...

ahh un an déjà !! Ca passe super vite oui !!
Alors le jardin va bien ? Jai récolté mon premier poivrons violet et mon premier concombre libanais ce matin !!
Poivron excellent, concombre mis au frais pour plus tard.

Bon dimanche soir
et bonne suite !!!
M-H

 
At 9:35 p.m., Anonymous Anonyme said...

Joyeux anniversaire :)

Et oui, comme tu le dis si bien, on est là.

Et je m'excuse pour avoir manqué mon rendez-vous promis de l'autre jour. En bref : autant il y en a qui ont des tendances de leadership et qui prennent les rênes, autant il y en a qui fuient tout ça, comme moi. Et moi aussi je me questionne là-dessus parfois, justement =)

ziwi

 

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