delirium II
Mon corps est rompu de fatigue, mis à l'épreuve par quelques Cosmopolitan délicieux enfilés la veille. Cocktail insidieux s'il en est un. Précédés de Calvados, je me tenais quand même debout à la fin de la soirée exquise passée en compagnie de Sr.
Cela faisait trois semaines que nous reportions cette rencontre. Mais voilà, hier soir, nous nous sommes attablées au Cheval Blanc pour l'apéro puis Ô Chalet, après une marche dans un décor aussi féérique qu'une des dernières scènes d'Edward Scissorhands, celle où par cliquetis effrenés, Edward fait neiger en sculpant l'effigie de son amoureuse dans un bloc de glace.
Au resto, notre serveur, Ns., nous a offert une attention soutenue et agréable. Notre repas fut impeccablement apprêté par Fr., le chef, que nous sommes allées remercier.
Et aujourd'hui, par recommandation de Sr., M. et moi sommes allés visiter un site Internet d'un artiste talentueux et rebelle: Banksy - voir liens. L'art de se faire voir sans être vu, lui il comprend. L'art aussi de percuter avec une image qui vaut mille mots.
Enfin, dans ma tête, les paroles d'une superbe chanson d'Arcade Fire tourne en boucle.
My body is a cage
That keeps me from dancing with the one I love
And my mind holds the key
Et je crois que presque tout est beau. J'ignore comment le dire parfois tellement l'abondance que me procure l'opportunité de respirer me fait planer alors j'utilise des mots pour décrire. Mais des fois, il faut voir, vibrer, avoir la chair de poule. Et comment alors mettre des mots pour rapporter ces sensations. L'imaginaire n'a pas besoin de cadre fixe. Il a surtout besoin d'un élément déclencheur. Et quand le film démarre dans notre esprit, et quand ce film fait du bien, alors comment ne pas être bien en retour? Et quand il y a le beau et le bien, le bon s'en mêle tout naturellement.
Et le bon, c'est le bonbon que procure cet engagement assumé entre le créé et la création. Sublime élixir des choses toutes simples qui propulsent dans les sphères doucereuse d'une relation indestructible, immuable, imprévisible.
M. m'attend au lit. La pièce où j'écris est plongée dans la pénombre. Mon rein droit commence à élancer. Vaut mieux aller me ressourcer.
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