orphelins de l'Éden

12.10.2010

confirmation

Deuxième visite chez An. la Brésilienne. Cette fois, Bo. et E., son garçon, semblent s'apprivoiser davantage en mesurant un peu mieux leur compatibilité par une interaction gênée, mais certaine. An., quant à elle, est tout simplement adorable. Elle a préparé un smoothie lait-bananes-avocat-avoine-miel qu'elle a vidé dans un gobelet pour chacun des garçons, et après l'avoir demandé à son mari T. qui est le plus à l'aise des deux dans la cuisine, elle me propose une tisane à la camomille - biologique, merci beaucoup - déterrée du contenu de leurs armoires. Adorable que je vous dis.

Pas compliquée non plus. Nous passons d'un sujet à l'autre avec naturel et comme ça, nous en venons, juste avant que nous ne quittions pour la sieste de garçon, à celui de la foi personnelle. Je lui donne un bref aperçu de mes croyances: un Dieu accessible avec lequel j'ai des conversations sous forme de prières spontanées afin d'exprimer ma gratitude pour cette opportunité extraordinaire de faire partie du grand tableau qui me souffle par sa perfection constamment réaffirmée. An. saisit ce que je lui confie. Elle aussi le sent vaguement comme ça.

Quelques heures plus tard, je me retrouve attablée avec des collègues de M., certains accompagnés de leurs conjoints. Cette fois, c'est son party de Noël de bureau. Lr., un boute-en-train à l'énergie effervescente, se révèle être un féru du sujet religieux, surtout en ce qu'il situe l'Homme dans un contexte historique, mais aussi pour sa dimension d'apprivoisement du mystère de la Vie. Par une tournure de phrase qui témoigne de son plaisir à manier le pouvoir des mots, il dit être pratiquant, mais non croyant. En grattant juste un peu plus, j'en comprends qu'il est de ceux qui comme moi, respectent le contenu des religions structurées, mais suivent cette intuition profonde qu'elles se partagent toutes un même joyau.

Je devrais dire: foi universelle.