orphelins de l'Éden

9.26.2010

m-o-i

Un film. J'ai écouté un film. Un long métrage de deux heures et huit minutes qui m'en a pourtant pris trois heures et demie à regarder, mais malgré toutes les fois où j'ai appuyé sur pause - entre autres pour préparer le souper et le déguster ensuite -, ce fut un délice de moment les amis.

Parce que depuis que garçon est dans notre vie, le train-train quotidien tourne autour de lui. Je sais, je sais, j'entends déjà certains qui disent: Pauvre fille qui laisse passer les besoins de son enfant avant les siens, quand trouvera-t-elle l'équilibre? Laissez-moi répondre que l'équilibre, nous travaillons à chaque jour pour l'atteindre.

Nous comme dans M. et moi, le team que nous formons. M. et moi, parents de garçon. Garçon qui n'a pas encore l'âge de se joindre à nous pour toutes les activités que nous aimons faire. Trop petit pour cuisiner ou lire par exemple, trop petit pour regarder un film aussi. Plus souvent qu'autrement, c'est à nous de le suivre dans ces envies de s'activer, à nous de jouer avec lui, à nous de nous assurer qu'il ne se pète pas la margoulette quand il se déplace avec sa marchette.

Bien que garçon soit toujours plus grand, de jour en jour, dans nos yeux de parents, il est encore petit vraiment. Nous croyons que par respect pour lui, nous devons encore veiller à ce que son bonheur prime dans le foyer. Évidemment, si son bonheur c'est de vouloir arracher tous les poils du gros chat Nougat, nous tentons de lui montrer comment s'y prendre plus doucement et si son bonheur c'est de vouloir crier à tue-tête pour nous signifier qu'il veut une autre bouchée, nous essayons de lui faire baisser le ton calmement. L'équilibre dans le foyer.

D'ailleurs, M. m'a prise au mot quand j'ai exprimé mon envie de regarder un film vendredi dernier. Il m'a dit: On peut t'arranger ça ma belle. Aussi simplement que ça. Pour mon bonheur. Demandez et vous recevrez.

Il faut dire que ces derniers mois, je n'ai pas demandé souvent des moments pour moi, peut-être ayant pris le mauvais pli de celle sachant que garçon avait beaucoup besoin de moi, source de lait par excellence.

Maintenant Bo. a onze mois et papa et lui forment une paire soudée par une complicité béton. Mon coeur de mère peut se reposer en toute tranquillité pendant que fusent les rires des hommes de ma vie.

9.23.2010

si pas plus

Le matin de mon anniversaire, je trouve mon bureau couvert de neuf livres de Boris Vian. Dans une carte magnifique, mon amoureux écrit:

"Je t'offre un petit cadeau pour toi et tu pourras l'offrir en héritage à notre cher petit fils d'amour. Tu es mon soleil sur la Terre. Tu illumines mon coeur et celui de Bo."

Bien sûr, je pleure comme une Madeleine. Surtout que tout le week-end, j'avais le moral dans les talons, malgré un beau dîner gastronomique peu coûteux en tête-à-tête avec M. samedi dans un restaurant désert et une virée aux pommes dimanche en matinée sous un soleil resplendissant. Si c'est pas un remontant ça, je ne sais pas ce que c'est.

Ton amour me nourrit toujours autant.

9.18.2010

broyeur de mon coeur

Whoa! C'est parti mon kiki. Je dois tout réorganiser côté menu de la semaine, surtout pour les quantités. Voyez-vous, garçon se joint maintenant à nous pour les repas. Oui, oui, vous lisez bien, Bo. a décidé jeudi dernier que les purées, c'était fini-enini.

C'est ma faute vraiment, mais que voulez-vous, la maman de M. ne cessait de dire que tu pouvais manger des morceaux plus gros depuis que tu as des dents. Alors, je l'ai pris au mot et j'ai commencé à te refiler des bouts de ce qui se trouvait dans mon assiette. Un morceau de confit de canard d'abord dont tu as raffolé, ça se lisait dans ton regard excité. Un croûton de pain trempé dans le bouillon du ragoût de lentilles, quelques bouchées de dinde rôtie avec raisins rouges, et puis, tu as sérieusement à bouder tes purées, devenues tout à coup bien inintéressantes.

Alors voilà, tu manges comme nous. Déjà, tu as goûté au couscous de Jérusalem servi sur lit de fèves bébé Lima dans une sauce tomates, piment rouge et chou vert. C'était d'ailleurs ton premier échantillon substantif de repas consistant. Le bourguignon au boeuf incluant navet, carottes, pommes de terre et farfalles a passé le test dégustation, ainsi que la pizza aux épinards et pesto congelée qui nous dépanne parfois les vendredis soirs. Tu manges aussi de la courge spaghetti avec une sauce tomate fraîche parfumée d'ail et de basilic frais, des bok choys, du quinoa et du poulet, du spaghetti façon alfredo, échalote grise comprise, et hier, tu as nettoyé ton assiette contenant une portion d'adulte d'une tourte à base de patates douces, courge musquée et pommes de terre. En guise de dessert, tu as goûté à mon yogourt nature sucré de sirop d'agave et à une crème glacée à base de lait de coco absolument décadente adoucie du même succédané de sucre.

En gros, il va me falloir sortir de ma zone confort dans la cuisine. Maintenant que garçon mange comme nous - et presque autant! -, il va me falloir augmenter les portions des repas de quatre à six. Cela peut sembler simple à faire, mais pour une férue d'habitudes comme moi, ça demande tout un ajustement au fourneau.

En effet, avant l'exécution de chacun de mes repas, je sais toujours quels outils seront sollicités, quelles marmites, quels ustensiles, sans parler du nombre d'aliments à apprêter pour arriver au résultat final, comment les couper, la quantité à prévoir. À ce chapitre, tout commence pendant l'élaboration de ma liste d'épicerie quand, une fois semaine, je m'installe pour fignoler le planning des menus pour les jours à venir.

Depuis six ans au moins, j'avais réussi à trouver les doses parfaites pour toujours obtenir quatre portions: deux pour le repas du soir, deux pour nos dîners du lendemain. Pour M. et pour moi. Jeudi dernier, tu as décidé qu'il me faudrait sortir de ma boîte comme disent les Anglais, parce qu'à présent, tu te rassasies de la même nourriture que nous. Je dois donc augmenter les quantités et du coup, changer jusqu'aux fameux outils utilisés pour concocter les repas. Par exemple, la tourte d'hier a dû déborder du fameux plat de pirex rond qui me donnait les quatre portions pour aussi cuire dans le plat ovale de céramique bleue. Ainsi, toutes ces petites manies inscrites dans ma tête au fil des années seront raturées graduellement pour être modifiées en conséquence. En conséquence de ton inclusion officielle autour de la table.

9.12.2010

la mémoire est une faculté

Depuis deux semaines bientôt, le nombre de dents poussées s'élève à six. Tes crocs de vampire ont suivi l'apparition de tes palettes. Je touche du bois parce que de côté-là, pas trop d'inconfort pour toi.

La nuit pourtant, tu continues à siphonner mes seins, l'un après l'autre, aux deux heures environ. Ton sommeil n'a jamais été aussi léger ni aussi saccadé, pas même lorsque tu étais un nourrisson. Tu te réveilles subitement, d'un coup et je me tourne pour te présenter mon mamelon que tu gobes instinctivement, dans le noir. Même pour les siestes, il te faut la douceur de la succion pour te laisser aller complètement. Je t'installe sur ta couverture pour le dodo du jour en t'enveloppant de la doudou qui a été tricoté des mains de la belle-maman de ta marraine B. et nous nous lovons pour former une boule chaude.

Nos journées depuis un mois ressemblent à cela:
réveil autour de 6 h 30;
jeu dans la pièce orange pour une heure;
déjeuner - un fruit pour toi, des rôties pour moi -;
encore des jeux;
deux heures et quart après le réveil, c'est le temps de la première sieste;
tu dors une bonne heure et demie et parfois, je somnole avec toi, mais habituellement, je me lève pour faire la vaisselle de la veille et commencer la préparation du souper si nécessaire;
à ton réveil, tu es colleux pour une dizaine de minutes et puis après, encore des jeux;
dîner vers midi - souvent une mixture à base d'avocat, de jus de carotte, de galette de maïs ou de riz et de graines de chanvre pour toi;
jeux après le moment du repas tant apprécié;
sieste de l'après-midi autour de 13 h 30 - 14 h pour une autre heure et demie;
jeux, petite marche ou course en voiture - mais M. n'utilise plus Scoot autant depuis une semaine, alors nous nous réhabituons à être à pieds;
derniers préparatifs pour le souper;
papa arrive;
nous mangeons;
nous sortons prendre une marche dans le grand parc et puis nous te balançons au petit parc; retour à la maison pour un bain aux deux jours, que l'un de nous deux partage avec toi, et puis, au lit autour de 19 h 30 pour t'endormir vers 20 h.

Au travers toute cette routine, il y a les appels que je fais ou que je reçois, la musique d'Espace Musique que nous écoutons du petit appareil radio dans la cuisine, tes cris de joie quand nous jouons à cache-cache ou que je te lance sur le lit, les tâches ménagères que je réussis à accomplir, le rose de tes joues à tes réveils. Il y a tes pas dans tes nouvelles bottines qui claquent sur les planchers de la maison. Il y a ton regard intelligent qui me sidère tellement il est communicatif.

À chaque instant, c'est l'éternité de tes débuts qui défile devant moi, mais si j'écris tout cela, c'est que ce temps qui s'étire comme un élastique s'envole pourtant aussi légèrement qu'une poignée de sable dans le vent.

9.10.2010

oyé! oyé!

En ce jour d'anniversaire pour ma soeur G., - enceinte pas à peu près de son beau A. - nous avons reçu une grande nouvelle concernant garçon: Bo. a presque une mesure normale là où il y avait dilatation de l’uretère depuis qu'il était dans mon ventre.

En regardant l'écran qui affichait les images captées par échographie ce matin et celles saisies en mars dernier, monsieur le spécialiste a été très étonné de constater à quel point il y avait eu une amélioration fulgurante. Il a décrété qu'il recommandait une échographie à ses cinq ans pour s'assurer que tout était complètement résorbé. Papa dit que c'est peut-être tes visites chez A-M l'ostéo - qui soit dit en passant est enceinte elle aussi - qui ont aidé, ou la boule d'amour de la célébration du week-end dernier. Quoi qu'il en soit, nos yeux se sont remplis d'eau de joie quand monsieur le spécialiste nous a donné ton congé de suivi.

Notre petit homme est en santé, de la tête au pied. Plus de doute là-dessus.

9.06.2010

profession de foi

Enfin, nous avons célébré ta venue dans le monde, mais comme l'a dit ma grand-mère à quelqu'un après la cérémonie: "Je ne sais pas ce que c'était, mais ce n'était pas un baptême." En effet, pas d'effusion à l'église pour marquer ton entrée officielle dans le clan catholique. Plutôt, nous avons choisi de te laisser libre d'embrasser la religion que tu voudras et quand tu le voudras, si tu veux tout cela un jour bien sûr.

Entre-temps, nous avons tout de même tenu à réunir des parents et des amis pour souligner ton arrivée parmi nous et maintenant que ta marraine B. est revenue de Hong Kong depuis deux mois et bien installée dans la maison rose avec sa petite famille, nous avons cru bon procédé.

Pour l'occasion, ton papa a écrit un texte, duquel je me suis inspiré pour composer ce qui suit:

Boris, notre fleur de lys, notre immense miracle que nous avons tant attendu. Ce prénom tout simple te rend unique à nos yeux et aujourd'hui, nous te présentons à ta communauté, des parents et des amis, pour qu'avec nous, ils accueillent ton germe de vie.
Comment te décrire tout le bonheur de savoir que tu as choisi notre famille pour te développer et t'épanouir? Sur cette Terre extraordinaire, recelant de beautés, tu es une plante magnifique, un loup tout doux, un éclat de diamant. À tous les jours qu'il te reste, nous serons tes guides, mais déjà, à tous les jours qui ont filé depuis que tu es né, tu nous démontres combien tu sais paver ta voie, comme si une petite voix intérieure, celle de ton identité innée, te murmurait le tracé de ton chemin.
Tout au long de ton parcours, tu découvriras que le monde est beau. L'homme dans ce monde fait parfois office de trouble-fête avec ses désirs de pouvoir, mais si tu écoutes ton coeur, tu sauras reconnaître la force de l'humilité. Parce que devant cette cohérence qui régit la nature, comment ne pas être reconnaissant? Avec ou sans nous, la planète tourne et existe de manière exceptionnelle, au travers de millions de manifestations, de l'infiniment petit à l'incroyablement grand. D'une boule de lave, nous sommes passés à un paradis aux vastes océans et aux contrées sublimes. L'humain n'est qu'une des millions d'espèces animales et végétales profitant de cet Éden. Certains diront qu'il est au sommet d'une pyramide. Nous souhaitons que tu en viennes à comprendre que chaque bout de tout interagit sans discrimination aucune pour former un grand tableau.
Ce grand tableau, nous l'appelons Dieu. Dieu parce que nous sommes nés Catholiques et que c'est le mot qui nous a été appris pour désigner cette entité englobante. Alors nous disons Dieu lorsque nous prions et même Seigneur. Là encore, un mot enseigné pour adresser respectueusement. Seigneur faites que cet amour qui nous baigne tous perdure. C'est ce genre de prière que nous formulons parfois ensemble, ton père et moi, sur l'oreiller à la fin de la journée. D'autres fois, nous lui demandons de veiller sur les gens de notre entourage, pour toutes sortes de raisons: maladie, soucis professionnels, difficultés interpersonnelles, angoisses existentielles. Dieu, cette entité omniprésente et omnisciente qui a toujours l'oreille tendue. Tu nous écoutes.
Dieu, nous y croyons parce que plusieurs fois dans nos vies, nous avons témoigné ses manifestations concrètement, comme pour nous dire: oui, vous êtes branchés à la source. Comme tous et chacun d'ailleurs. Branchés sur cette énergie qui bat dans tout ce qui constitue ce grand tableau. À coup d'intuitions, de coïncidences, de cadeaux du ciel dont tu fais partie, et d'obstacles surmontés, nous avons développé une relation intime avec le divin et aujourd'hui, nous tenons à t'introduire officiellement à cette foi paisible qui éclaire nos vies.
Notre foi, elle tient surtout au fait que tout carbure à cette énergie et que nos âmes se nourrissent d'elle pour se remplir en retour. Nous croyons que nos esprits pleins de nos mots génèrent des ondes qui influencent le cours de nos vies, jusqu'à un certain point pourtant, parce que Dieu seul sait ce que le futur nous réserve. Cependant, Dieu sait aussi que si nous menons une existence saine, positive, axée sur le beau, le bien, le bon, il en résulte une complicité réjouissante avec lui. Cette énergie, nous pouvons aussi l'appeler l'amour.
L'amour, sans jugement, dépouillé de peurs qui freinent. L'amour, mais aussi le pardon pour ce qui blesse et que l'on ne comprend pas. L'amour, mais aussi le respect pour tout ce qui fait que nous sommes ici aujourd'hui, heureux. L'amour, mais aussi l'ouverture spirituelle d'accepter la différence comme une opportunité de partage. L'amour, mais aussi la gratitude de savoir dire merci la vie.
Merci à vous, présents pour ton jour d'introduction à cette voie spirituelle universelle, et parce que les mots forment des prières si l'on se concentre suffisamment longtemps sur notre intention, nous vous demandons de participer à une boule d'amour qui le lancera bel et bien sur la trajectoire de son destin.
Nous vous demandons de prendre quelques instants pour formuler une prière, de votre cru. Une prière comme un voeu pour Boris, un conseil bienveillant, une phrase simple et positive qui résumerait ce que vous lui souhaiter de meilleur pour cette vie qui l'attend. L'idée, c'est de le bombarder de ces mots positifs et joyeux répétés en boucle, silencieusement.
Nous demandons d'abord aux marraines de venir lui transmettre cette prière en se joignant à nous trois. Tes marraines seront là quand tu auras besoin d'elles, surtout quand tu voudras chercher conseil ailleurs qu'auprès de tes parents. Elles sont des sources auxquelles tu pourras toujours aller t'abreuver.
Maintenant nous invitons tes aïeuls à venir nous englober. Ils sont ceux qui, si tu les écoutes attentivement, te transmettront leurs histoires de vie.
Enfin, vous êtes tous invités, parents et amis, à compléter la boule d'amour. Au coeur de vous, Boris peut fleurir dans le bonheur.

Bonne vie à Boris.

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Ainsi, l'ensemble des invités ont accepté ce que nous leur proposions et vraiment, on ne peut demander plus beau moment. Surtout qu'une fois la boule complétée dans la cour arrière du paradis par ce jour froid et couvert, la grisaille s'est déchirée pour laisser rayonner le soleil franchement sur nous tous, un peu comme si tout cela avait été arrangé avec le gars des vues.

9.02.2010

tout l'amour

Il lance ses mains dans les airs, en tendant ses bras droits loin de lui au niveau de son visage éclairé par un beau sourire de garçon qui a réussi quelque chose de particulier. Une nouvelle manie qui durera le temps de se faire supplanter par une autre, parce que petit comme tu es, tout semble passer au gré d'un courant qui apporte constamment le prochain bond de crapaud.

Dernièrement aussi, tu cries. Très fort parfois, comme pour aller au bout de tes cordes vocales. Tu cries pour crier, pour entendre cette voix qui tu te fais également rugir quelques fois pareil que si tu avais avalé un monstre. Ta grand-maman-maman-de-ta-maman dit que tu chiques la guenille lorsqu'elle appelle et qu'elle t'entend ronchonner à l'arrière-plan. C'est que tu aimerais t'exprimer clairement, avec les mots qui préciseraient ce que tu veux et ce que tu ne veux pas, là, dans le moment. Malgré tout, nous parvenons à comprendre la plupart du temps ce que tu communiques du haut de tes dix mois. Comme lorsque je t'aide à marcher et que tu bloques tes pas tout à coup pour m'indiquer que nous n'allons pas dans la bonne direction. Par là maman, par là il y a le chat que je veux attraper, il y a les barreaux de l'escalier auxquels j'aime m'accrocher pour me tenir debout seul, il y a une porte entrebâillée qui m'intrigue. Viens. Oui mon ange, je te suis.

Je suis là. Et ton papa avec nous puisqu'il est encore en vacances, mais bientôt, il reprendra le rythme de la routine et nous, celui de la nôtre. Quelques semaines plus tard seulement, le froid reviendra et nous passerons un automne à nous adapter au climat plus gris pour accueillir avec joie la brillance du manteau cristallin de l'hiver. Ensemble, en complices, nous profiterons de ton autonomie de garçon qui titubera sans aucun doute d'ici là.

Comblée, je suis comblée.